Au terme d’une rencontre bien terne, Nice et Rennes se sont séparés sur un score de parité somme toute logique (1-1). C’est le deuxième partage des points de suite pour les Azuréens qui restent toutefois invaincus depuis sept matches.
Compte rendu du match
Irrésistible depuis le vrai-faux départ du Président Cohen et l’intronisation de Franck Giudicelli à ses côtés, le Gym venait ainsi d’engranger 14 points sur 18 possibles lors des six dernières rencontres. Mais avec deux petites longueurs d’avance sur le PSG, l’actuel premier relégable, les hommes d’Antonetti étaient toutefois loin d’être tiré d’affaire. Après avoir décroché un résultat nul sans relief à Lorient le week-end passé (0-0), Nice s’attaquait donc cette fois à la face Est de la Bretagne avec la ferme intention de renouer avec le succès. Des Bretons qui venaient, quant à eux, de subir deux revers de suite sans inscrire le moindre but
Briand sort le match de sa torpeur
Après un début de partie des plus équilibrés dû certainement aux nombreuses absences à déplorer de chaque côté, Nice se procurait une première opportunité. Vahirua tentait ainsi une première fois sa chance, mais butait sur Pouplin, avant d’être imité par Camara qui voyait lui le cadre se dérober (8e). En dépit d’une possession largement à leur avantage, les Azuréens éprouvaient ensuite les pires difficultés à se montrer dangereux et ce sont finalement les locaux qui allaient trouver le chemin des filets, Briand venant couper la trajectoire d'un centre d'Utaka au nez et à la barbe de Lloris et de Varrault pour donner l'avantage aux siens (0-1, 16e). Privés de Koné et d’Ederson, auteur de sept de leurs neuf derniers buts, les Niçois s’en remettaient ensuite à des tentatives lointaines, à l’image de celle de Balmont (22e). Le rythme de la partie était alors particulièrement lent et les occasions de s'enflammer vraiment pas nombreuses. Echouafni tentait bien de sortir les débats de leur torpeur mais sa tête n’était pas assez appuyée pour inquiéter Pouplin (44e). La partie s’emballait enfin et les filets manquaient ensuite de trembler par deux fois. Utaka alertant Lloris d’un tir en pivot (45e) avant que Cheyrou ne s’essaie lui aussi à la frappe de loin sur un coup-franc plein axe (46e)
Vahirua se fait pardonner
Il ne fallait pas être en retard au retour des vestiaires sous peine de manquer l’égalisation niçoise. Suite à un ballon mal dégagé par la défense rennaise, Vahirua tentait sa chance de volée à l'entrée de la surface de réparation et trompait Pouplin, auteur d'une grosse bourde sur ce coup (1-1, 46e). Après avoir jeté son maillot aux pieds de son entraîneur le week-end dernier lors de sa sortie, Vahirua se faisait ainsi pardonner aux yeux de tous. Le Stade Rennais réagissait alors timidement et Utaka obligeait Lloris à une sortie à propos dans un angle excentré (49e). Le cuir passait alors très vite d'un camp à l'autre et Pouplin devait s'y reprendre à deux fois pour stopper un coup-franc plongeant de Vahirua (51e). Lloris répondait ensuite à son homologue niçois en détournant superbement une tête d’Utaka sous la barre à la suite d’un corner de Sorlin (61e). Passé cette embellie, le rythme du match retombait à nouveau dans le néant jusqu’à son terme. Tout juste pouvait-on signaler cette tentative de Balmont qui ne posait toutefois pas de souci particulier à Pouplin (76e). Ce résultat nul n’arrangeait finalement personne, Rennes restant englué dans le ventre mou et Nice restant à portée de tir des relégables.
Le jeu et les joueurs
Positionnés en 4-4-2, les hommes de Frédéric Antonnetti n’auront jamais vraiment réussi à emballer la partie, trop handicapés qu’ils étaient par les absences. Peu utilisé depuis un certain temps et à l’origine de plusieurs polémiques sur la Cöté d’Azur, Vahirua a rappelé à tout le monde qu’il était encore un bon joueur de football même si il a souffert physiquement avant de finalement céder sa place. Lloris a lui aussi rendu une copie plutôt propre, se montrant rassurant et décisif sur le peu d’intervention qu’il a eu à faire. Laslandes a en revanche été bien plus en difficultés.
Dans le camp adverse, Pierre Dréossi avait, lui, opté pour un 4-4-2 classique. Sans être fantastiques, ses hommes auront su faire preuve d’une belle solidité, qui aurait pu déboucher sur une victoire si le réalisme avait été au rendez-vous. Car si Utaka et Briand se sont beaucoup démenés, ils n’ont pas toujours fait les bons choix, hormis bien sûr pour l’ouverture du score. Pouplin a également été impeccable dans toutes ses décisions... Ou presque, sa boulette sur l’égalisation niçoise étant lourde de conséquences.
Aurélien Billot
Sport24