Une semaine après son nul à Lyon (1-1), l’OM a gagné en Ligue 1 pour la première fois depuis le 24 janvier.
SI LE JEU MARSEILLAIS n’a pas été aussi flamboyant que ne le laisse imaginer le score, Albert Émon a enregistré deux bonnes nouvelles. La fin d’une série de sept matches sans victoire pour l’OM (la dernière victoire remontait au 24 janvier, contre Auxerre, 3-1) et l’apport d’Olembe et de Valbuena, générateur de séquences de jeu plus construites et abouties. De quoi lui procurer des regrets : « Le match de Lyon nous avait déjà fait du bien. Il y a de quoi regretter que le Championnat s’arrête pour les matches internationaux. » Mais l’entraîneur marseillais sait aussi que le déroulement de la rencontre a été marqué par les trois erreurs défensives niçoises qui ont permis les trois buts de l’OM. Ce qui a provoqué ce constat de Frédéric Antonetti : « Nous leur avons donné le match par des fautes grossières. Ce qui est dommage, car nous nous étions procuré la première occasion. »
En effet, Koné s’était infiltré entre Beye et Zubar avant de buter sur Carrasso après 25 secondes de jeu. À ce moment-là , avec Rool à la manoeuvre, Laslandes en remises et
Koné en vivacité, Nice paraissait en mesure de prolonger sa série de sept matches sans défaite en L1. Mais, en fait, tout s’est joué à la 6e minute. Long ballon de plus de quarante mètres de Beye à destination de Niang, qui devançait la sortie de Lloris tandis qu’Abardonado n’avait pas sauté, et l’attaquant sénégalais ouvrait le score de la tête (6e). Les Niçois n’y étaient déjà plus. Au point, dix minutes plus tard, de laisser Civelli dans leur surface de réparation, contrôler le ballon après un corner mal dégagé de Valbuena et le reprendre pour marquer de près (16e). Avant que Niang ne profite de l’absence de marquage de Fanni pour aller inscrire son deuxième but (41e). À l’origine de ce but, une séquence préparée par Olembe et Nasri, ce qui constituait une nouveauté dans le jeu marseillais.
Djibril Cissé toujours malheureux
Car, avec Olembe, c’était la garantie de mieux remonter les ballons, avec soin, pour un jeu plus vertical. Et avec Valbuena, Marseille pouvait compter sur un bon point d’appui
dans le couloir droit, en profitant de sa vivacité. Avec Nasri se comportant en véritable patron technique, avec un large rayon d’action, l’OM améliorait la fluidité de ses transmissions.
Un mieux certain, bonifié par Mamadou Niang, double buteur après avoir déjà égalisé en fin de rencontre à Lyon (1-1). Mais pas de quoi non plus parader avec la fanfare. Car
les Niçois auront été déconcertants de faiblesse défensive et sur le plan mental, tout en étant inopérants devant.
En raison de la large avance marseillaise à la mi-temps, la seconde période aura été un long pensum, avec une litanie de ballons perdus.
L’inanité des efforts niçois était manifeste et Djibril Cissé, qui souffre toujours d’un déficit relationnel avec ses partenaires dans le jeu, ne parvenait pas à profiter de deux opportunités.
Suite à un débordement dans le couloir gauche, il « repiquait » au centre et sa frappe enveloppée du droit rasait la lucarne de Lloris (74e). Puis, servi par Olembe, il décochait une reprise au-dessus (89e). Marseille aurait donc pu s’octroyer un avantage encore plus large, Nice ne s’étant manifesté qu’à une reprise, par Laslandes au-dessus (62e). En fin de rencontre, Albert Émon faisait sortir Niang (79e), Valbuena (87e) et Nasri (90e+ 1) pour un plébiscite populaire. Marseille va mieux. Nice, en revanche, recommence à regarder dans le rétro.
Dominique ROUSSEAU
L'Equipe