Nice s’en sort bien

Au terme d’une rencontre peu spectaculaire, Nice, pourtant largement dominé, est allé décrocher le nul à Sochaux (1-1). Un bon point dans l’optique du maintien.

Compte rendu du match
Nouveau détenteur de la si convoitée 3e position au classement après deux succès de rang, Sochaux se devait de réaliser la passe de trois pour continuer d’entrevoir un avenir en Ligue des Champions la saison prochaine. L’objectif était tout autre pour des Niçois, 16es avec seulement deux petites longueurs d’avance sur le premier relégable et à nouveau en proie au doute après une série de quatre résultats infructueux (trois nuls et une défaite).

Fermé à double tour
Dans un stade Bonal loin d’être plein malgré un appel à la mobilisation générale, Sochaux prenait d’entrée le jeu à son compte avec notamment une possession de balle importante. Mais Nice était bien regroupé et il fallait finalement attendre un exploit individuel de Ziani au quart d’heure de jeu pour assister à la première véritable opportunité de la rencontre. L’Algérien tentait ainsi sa chance des vingt-cinq mètres plein axe mais son tir frôlait la lucarne de Lloris (15e). Derrière, Leroy profitait d'un bon travail d'Alvaro pour décocher une frappe que Lloris parvenait à stopper en deux temps (19e). Les Lionceaux avaient donc pris le dessus mais hormis sur ces tentatives lointaines, les occasions se faisaient plutôt rares. Buteur décisif à Troyes le week-end dernier, Pitau tentait alors de remettre ça, mais sa volée passait nettement à côté (27e). Ultra-cadenassés jusque-là, les débats se débridaient ensuite dans la dernier quart d’heure, avec Alvaro dans le rôle de l’animateur. D’abord en servant Tosic dans la surface, mais ce dernier était repris par Varrault (32e). Puis en prenant sa chance à deux reprises en l’espace de deux minutes (38e et 39e). Sans réussite.

Dagano, sur son premier ballon
On retrouvait le meilleur buteur franc-comtois dès le retour des vestiaires, mais sa frappe était détournée en corner par un défenseur adverse (47e). Le Gym réagissait quasiment dans la foulée par l’intermédiaire de Balmont, qui voyait son tir passer à droite des buts d’un Richert très peu sollicité jusqu’ici (51e). Mais passées ces quelques minutes de folie, la partie retombait ensuite dans son scénario du premier acte, à savoir un monopole du ballon en faveur des locaux qui ne parvenaient toutefois pas à déborder des Niçois parfaitement organisés. Des Azuréens qui réalisaient le coup parfait quand sur un contre rondement mené, Echouafni servait Bellion dans l'intervalle. L'ancien Mancunien ne se faisait pas prier et ajustait Richert pour donner l’avantage aux siens (0-1, 67e). Alain Perrin lançait alors toutes ses cartouches offensives dans la bataille avec les entrées de Birsa et de Dagano. Un choix payant puisque le Burkinabais venait égaliser à bout portant sur un centre de Ziani quelques minutes seulement après son entrée (1-1, 71e). Dagano, qui aurait même pu être le héros de la soirée, mais sa tête croisée au premier poteau trouvait le petit filet de Lloris en fin de match (88e). https://www.20min.ch/fr/story/une-ex-escort-implique-un-marchand-d-art-genevois-963766614191 Les deux équipes se séparaient finalement sur ce score de parité, le quatrième de suite à Bonal entre les deux clubs.

Le jeu et les joueurs
Positionnés en 4-4-2, les hommes d’Alain Perrin ont largement maîtrisé les débats. Et s’ils ont eu le mérite de réagir rapidement à l’ouverture du score du Gym, il leur aura manqué ce petit grain de folie nécessaire pour faire la différence. Nominé pour le titre honorifique de meilleur joueur de mois de mars, Isabey est souvent l’homme providentiel dans ce genre de match. Pas cette fois. En fait, aucun joueur n’a été capable de créer de véritables décalages si ce n’est bien sûr Dagano, le buteur décisif du soir. Entré en jeu à la 68e, le Burkinabais n’a en effet mis que trois minutes avant de trouver la faille. Derrière, on notera enfin la bonne performance de Tosic.

Dans le camp adverse, Frédéric Antonetti avait lui opté pour un 4-5-1 bien défensif. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ses hommes auront respecté à la lettre le schéma de jeu mise en place. Très compacts, bloquant au maximum les espaces, les Niçois auraient même pu réaliser le parfait hold-up sans le but de Dagano. Car Bellion, positionné sur le flanc gauche, avait profité de sa seule opportunité pour trouver le chemin des filets. Pour le reste, on retiendra tout particulièrement les grosses prestations de Fanni et de Balmont au milieu de terrain, ainsi que celle du toujours très sobre Lloris qui ne cesse de prendre de l’ampleur à chaque sortie.

Aurélien Billot
Sport24