Presse :
Nice-Metz, duel sur fond de rancunes
Reuters, le 03/01/2003 à 15h44
Longtemps leaders de la Ligue 1, Nice entend démontrer samedi face à Metz qu'il mérite sa place parmi l'élite française du football à l'occasion d'un 32e de finale de la Coupe de France sous haute surveillance.
L'ironie du tirage au sort a presque bien fait les choses pour les Azuréens.
L'un des feuilletons de l'été avait été celui de la montée en première division des Niçois ou bien leur rétrogradation en National pour des raisons financières.
Après un combat mené pied à pied sur tapis vert, les Azuréens se voyaient accorder son retour parmi les grands tandis que Metz qui avait cru jusqu'au bout sauver sa tête était précipité dans le purgatoire de la L2.
"On est sorti vainqueur sur le tapis vert," a rappelé l'entraîneur Gernot Rohr. "Il faut être au-dessus des polémiques mais il faudra démontrer (aux Messins) que l'on mérite notre place en L1."
"On est déterminé à se qualifier face à une équipe qui a des qualités," a commenté le capitaine José Cobos. "Il faut oublier ce qui s'est passé durant l'intersaison. On ne s'est pas battu l'un contre l'autre, on s'est battu chacun pour son dossier.
"Tout ce qu'il y a eu, c'est du passé. Pour moi, c'est un match comme un autre. C'est vrai qu'il y a eu toute cette histoire cet été avec Nice, où nous avons été repêchés avant d'être deux fois rétrogradés. Mais les Niçois avaient gagné sportivement leur montée et nous sommes forcément mais logiquement descendus en Ligue 2", explique le défenseur des Grenats, Geoffray Toyes.
"Si on gagne ce match, c'est une très bonne réponse à tout ce qui s'est passé", souligne le capitaine du FC Metz, Grégory Proment.
Ces propos apaisants ne semblent pas avoir été entendus par les supporters qui semblent avoir la rancune beaucoup plus tenace que leurs idoles.
La rencontre a été placée sous le signe de la sécurité et une centaine de policiers a été mobilisée pour assurer la protection des supporters lorrains.
Les véhicules, transportant les fans messins, seront pris en charge par la police bien avant leur arrivée à Nice car des débordements sont redoutés.
Les "ultras" niçois n'ont en effet pas oublié les propos peu amènes de Carlos Molinari lors du contentieux qui a opposé les deux clubs cet été.
Le président Molinari avait reçu des menaces de mort et a refusé de faire le déplacement sur la Côte d'Azur.
"La mentalité de Nice a changé. Si Molinari veut venir, il peut le faire sans crainte", a-t-il lancé.
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