Les Aiglons battent de l’aile

Flamboyants en février, les Niçois font du surplace en ce moment. Requinquée par un nul à Sochaux, la formation d’Antonetti accueille Saint-Etienne le couteau entre les dents.

Quand vous luttez pour le maintien, ramener un nul de Sochaux a de quoi vous donner le sourire. Pourtant, samedi dernier, dans les coulisses du stade Bonal, Frédéric Antonetti ne cachait pas sa déception : « Mon sentiment est partagé. Après la première mi-temps que nous avons faite, ce nul me satisfait. En revanche, au vu de la seconde, je pense que nous aurions pu faire mieux. J'ai surtout un regret, celui d'avoir encaissé un but alors que nous avions le match en main. » Et il avait de quoi l’avoir mauvaise. En ouvrant la marque à la 68eme minute, Nice tenait son exploit. Mais Dagano n’a mis que trois minutes à répondre à Bellion. Décidément ces derniers temps, les Azuréens soufflent le chaud et le froid.

Prenons les résultats. Nice ne perd plus (une seule défaite lors des dix derniers matchs) mais n’avance pas non plus, à coup de nuls (quatre en cinq journées). Une réalité comptable que reconnaît Olivier Echouafni : « Dans notre situation, tous les points sont bons à prendre. Mais pour bonifier ces matchs nuls, il faudrait une victoire. » Heureusement, l’embellie de février (quatre succès de rang) permet de garder la tête hors de l’eau. Même contraste sur le terrain. David Bellion, muet depuis six mois, a retrouvé le chemin des filets à Sochaux. Mais pendant ce temps-là, Bakary Koné traîne une sale blessure et Vahirua a perdu son football. Pour ne rien arranger, la suspension de Rool est venue noircir le tableau.

Pour aborder le sprint final en bonne position, Nice n’a plus le choix : il doit battre Saint-Etienne. « C’est un tournant pour la fin de saison », lâche Lilian Laslandes. Triple buteur depuis son retour au Mercato, l’ex-Girondin est devenu la pierre angulaire de la ligne d’attaque niçoise. De son côté, Frédéric Antonetti n’a toujours pas digéré son éviction du club stéphanois à l’intersaison 2004. Joint au téléphone, mardi, il n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet. Un silence qui en dit long sur sa rancœur personnelle.

Sans citer son coach, Echouafni évoque ces retrouvailles particulières : « Au niveau sentimental, quand on a fréquenté longtemps un club, c’est toujours spécial de le retrouver. » Une chose est sûre, pour vaincre les Verts, les Aiglons devront oublier la formule prudente de Bonal (Fanni milieu droit, Laslandes seul devant) et rallumer la flamme offensive. Dans cette optique, un retour au losange au milieu et la titularisation de Marama Vahirua en soutien des pointes seraient les bienvenues.

Benjamin RUBINI
Football365