Nice en folie !

Le" match de la 32e journée de Ligue 1 ! L'OGC Nice a battu l'AS Saint-Etienne (2-1), dimanche après-midi au terme d'une rencontre passionante. Pourtant, les Verts avaient ouvert la marque par Lamine Diatta en début de seconde période mais David Bellion, de la tête puis sur un penalty litigieux, a fait exploser un Stade du Ray surchauffé. A présent 16e à 4 points de Troyes, premier non-relégable, les Aiglons d'Antonetti font un pas de plus vers le maintien.

La fin de rencontre fut brulante, et résume finalement bien l'opposition de ce dimanche après-midi sur l'ensoleillée Côte d'Azur. Niçois et Stéphanois n'ont pas imité les 12 équipes de Ligue 1 qui ont offert 6 pitoyables résultats nul et vierge, samedi soir. Bien au contraire. Et pendant que les Verts, furieux comme jamais, bousculaient M. Kalt, fautif d'avoir accordé le penalty de la victoire après une main involontaire de Zoumana Camara, les Aiglons fêtaient un succès crucial, qui leur permet de s'éloigner - en terme de points - de la zone de relégation.

Des Verts reluisants

Frédéric Antonetti n'avait jamais aligné autant d'attaquant. Marama Vahirua, Lilian Laslandes, David Bellion et Baky Koné étaient tous 5 alignés au coup d'envoi. Sur la plus convaincante des opportunités azuréennes, le petit Ivoirien, à la réception d'un centre de Varrault, trouvait Jérémie Janot (25e). Avant la pause, l'ancien Lorientais mettait de nouveau le feu dans la surface des Verts en tentant une série de dribbles (42e). Dans la chaleur du Stade du Ray, les Niçois campaient donc dans le camp stéphanois. Mais ces derniers étaient loin de choir dans le mutisme. Les hommes d'Ivan Hasek profitaient de chaque récupération de balle pour accélérer, notamment par Geoffrey Dernis. L'ailier gauche s'essayait d'une volée sur un centre de Diatta (22e), d'une frappe de 25 mètres captée par Lloris (45e) ou encore en délivrant un coup franc sur lequel Hognon n'avait plus qu'à pousser au fond des filets (7e). Le duo Ilan-Gomis tentaient également de combiner mais sans plus de réussite.

Finalement, Geoffrey Dernis fut décisif. A la sortie des vestiaires, l'ASSE allait éteindre l'enceinte rouge et noir en ouvrant le score. Sur un long coup franc de l'ancien Lillois, Ilan déviait au premier poteau avant que Lamine Diatta, en déséquilibre, reprenait du droit sans opposition (1-0, 47e). Mais la Côte d'Azur ne se laisse pas faire si facilement. La révolte des coéquipiers de Lilian Laslandes était détonante. Jérémie Janot, sur une tête d'Echouafni, puis M.Kalt, en oubliant une faute du gardien stéphanois sur David Bellion, repoussaient l'échéance (50e et 53e). Les deux protagonistes s'associaient pour priver Laslandes de l'égalisation. Accroché par Hognon, le vétéran obligeait Janot à un superbe arrête-reflexe. Finalement, c'est David Bellion, de la tête sur un centre de Balmont, qui remettait les équipes à égalité (1-1, 69e).

Bellion explose !

Arbitrer une rencontre de Ligue 1 est a fortiori bien difficile. Et si les hautes instances du football devraient se pencher sur le cas de l'arbitrage actuel, force est de constater que M. Kalt, comme tous ses collègues, est un être humain, capable d'erreurs plus ou moins flagrantes. Elles sont même souvent conditionnés - inconsciemment - par la compensation. Et le natif de Colmar en a usé. A 10 minutes du terme de la rencontre, le cuir allait rebondir sur la main de Zoumana Camara. Le verdict était clair : penalty pour l'OGC Nice. Enfin dirait-on. Pourtant, quelques minutes auparavant, dans la surface opposée, Ilan voyait son centre freiné par la main tout aussi involontaire de Cédric Kanté. Les Stéphanois étaient verts de rage, mais David Bellion n'hésitait pas à transformer le penalty (2-1, 81e). La fin de rencontre était houleuse, avec 4 avertissements. Du rouge, l'OGC Nice s'en éloigne.