Nice pas au mieux

Tombés sur une équipe de Metz parfaitement organisée, les Niçois n’ont jamais pu faire tomber la muraille messine. Ils comptaient bien sur les tirs au but pour passer tout de même par un trou de souris, mais ce n’était définitivement pas un soir pour Nice.

Avec deux équipes solidement positionnée en milieu de terrain pendant près de cent-vingt minutes, on ne voyait pas trop comment la décision aurait pu se faire autrement qu’à l’issue d’une séance de tirs au but désormais célèbre en Coupe de France, mais toujours aussi dramatique. Toutefois, entre des Niçois pas encore totalement prêts à reprendre un championnat de L1 dont ils ont dominé l’essentiel des matchs aller et des Messins, troisième de L2, venus pour ne prendre aucun risque malgré une très bonne fin d’année 2002 (dix matchs sans défaite), il fallait bien un vainqueur. En un peu plus de deux heures de jeu très hachées, seules deux occasions franches (une de chaque côté : Cherrad pour Nice, Hassli pour Metz) avaient en effet donné l’occasion aux supporters de se prendre à rêver à un but décisif.


Bruno Valencony, aligné en lieu et place de l’habituel titulaire Grégorini, s’est mis lui aussi à rêver après s’être envolé sur sa gauche pour détourner la frappe de Renouard. Le problème pour le gardien niçois et ses partenaires, à ce moment-là, étaient que les Messins se trouvaient déjà loin devant. Tandis que Cobos et Everson, peu inspirés dans leurs frappes, perdaient leurs duels face à Ludovic Butelle (le gardien de Metz avait déclaré avant le match « aimer les tirs au but »), Proment, D’Amico (le frère du Lillois) et Obraniak ne manquaient pas, eux, l’occasion de montrer à Valencony que le côté droit n’était pas le côté à la mode de la soirée. Après qu’Eric Roy et Cherrad aient enfin permis à Nice de décoller au score, c’est d’ailleurs sur le côté gauche du remplaçant de Grégorini que Sega N’Diaye déclenchait un tir puissant que le gardien du GYM ne faisait que toucher de la main droite.

Battus devant les instances par son adversaire du soir pour une place parmi l’élite au cours du printemps dernier, les Messins ont donc, en quelque sorte, pris leur revanche samedi au Stade du Ray. Même s’il faut dire, sans ne rien enlever pour autant à la performance des hommes de Jean Fernandez, que les Messins sont tombés pour ce trente-deuxième de Coupe de France sur une équipe de Nice apathique en ce tout début d’année. Désormais sortis des deux coupes, les Niçois vont pouvoir se focaliser uniquement sur le championnat. Même s’ils estiment qu’ils visent toujours le maintien et rien d’autre, ils ont prouvé dans un passé proche que, lorsqu’ils jouaient à leur véritable niveau, ils sont capables de beaucoup mieux. Ce qui était loin d’être le cas contre Metz.

Aurélien CANOT
Samedi 04 janvier 2003
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