Auteur d’un match remarquable, le portier niçois a permis à son équipe, pourtant largement dominée, de conserver le point du match nul face à Auxerre (0-0). Un pas de plus vers le maintien.
Compte rendu du match
Avec une seule défaite au cours des trois derniers mois, les Aiglons niçois souhaitaient capitaliser leur bon état de forme afin d’assurer au plus vite leur maintien au sein de l’élite. Quasiment condamnés après une première partie de saison catastrophique, les hommes de Frédéric Antonetti (17e) possédaient en effet cinq longueurs d’avance sur le premier relégable avant d’affronter une formation auxerroise qui n’avait, elle, plus grand-chose à attendre de cette fin de saison.
Lloris sauve la baraque
Et pourtant ce sont bien les Bourguignons qui démarraient le mieux la partie. Bien en place et visiblement décidés à faire mentir ceux qui les annonçaient venus en touristes, les hommes de Jean Fernandez manquaient même de réaliser le début idéal quand sur corner, Akalé trouvait la tête de Thomas, mais le coup de boule de l’ancien Manceau venait s’écraser sur la transversale de Lloris (12e). Une première alerte quasi décisive qui avait toutefois le mérite de réveiller les Niçois, qui de fait réagissaient dans la foulée. Suite à un débordement d'Ederson sur le flanc droit, Laslandes tentait d’abord un retourné avant que Koné ne voit lui son petit lob excentré capté par Sorin (14e). Mais passé ce quart d’heure animé, les débats n’offraient ensuite rien de bien enthousiasmant, les blocs défensifs des deux formations annihilant systématiquement toute tentative de décalages. Il fallait donc attendre la fin de ce premier acte pour voir les joueurs se livrer de nouveau, à l’initiative exclusive des visiteurs. Jelen tentait ainsi sa chance dans la surface au terme d’une belle combinaison avec Kahlenberg, mais Lloris se détendait bien (39e). On retrouvait le portier azuréen sur le corner qui suivait pour un nouvel arrêt de grande classe sur une tête de Mignot (39e). Inspirés, les Auxerrois se procuraient même une ultime occasion d’ouvrir le score, mais la frappe enroulée d’Akalé voyait la lucarne se dérober (41e).
Sauvetage décisif de Sagna
La pause ne changeait guère la physionomie de la rencontre et dès le retour des vestiaires, Cheyrou se chargeait de le rappeler d’une frappe puissante à l’entrée de la surface, bien captée par Lloris (50e). Déjà bien à l’ouvrage au cours de la première période, le gardien du Gym devait à nouveau s’employer ensuite sur une frappe d’Akalé, pourtant entouré de trois adversaires (59e). Dans la continuité, c’est Sagné qui se mettait en valeur en reprenant Koné d’un tacle de toute beauté en position de dernier défenseur (60e). Les deux équipes nous offraient alors quelques minutes de folie et Kahlenberg, bien servi par Cheyrou, dribblait Lloris avant de voir son tir finir sa course dans le petit filet derrière (62e). Les locaux ne s’en laissaient pas compter et Balmont répondait au Danois à la suite d’un beau mouvement initié par Laslandes et Koné, mais sa frappe ne trouvait pas le cadre (67e). Contestée pendant quelques instants, la domination des visiteurs reprenait ensuite ses droits, mais Lloris était tout simplement imbattable en ce samedi soir. Il réalisait ainsi un double exploit sur un coup-franc lointain de Kaboul suivi d’un tir en pivot de Jelen (74e) avant de repousser un centre tir de Jelen (84e). Au final, ce partage des points fait donc finalement les affaires des Niçois qui se souviendront peut-être de ce point arraché au moment de décompte final.
Le jeu et les joueurs
Positionnés en 4-3-3, les hommes de Frédéric Antonetti n’auront globalement pas réalisé un grand match. Bien bloqués par le système bourguignon, ils ne se seront ainsi quasiment pas créés d’occasions franches, si ce n’est sur des tentatives lointaines. Vous l’aurez compris, Lloris aura sans conteste été le grand bonhomme de la soirée. Impressionnant tant sur sa ligne que dans les airs, le portier de l’équipe de France Espoir a confirmé qu’il était bien la valeur montante du moment à ce poste. Devant lui, on aura apprécié la sobriété de Kanté, souvent bien placé et auteur de quelques interceptions judicieuses, mais aussi la fougue du jeune Apam, qui ne cesse de progresser à chaque sortie. L’escouade offensive n’aura en revanche pas brillé, à l’image d’un Bellion très discret et d’ailleurs remplacé peu avant l’heure de jeu.
Dans le camp adverse, Jean Fernandez avait lui opté pour son traditionnel 4-5-1. Et si certains avaient pu penser que les Bourguignons étaient déjà en vacances, ils se sont chargés de prouver le contraire. Largement dominateurs, ils auraient même du l’emporter sans un énorme Lloris. Critiqué ces derniers temps, Kaboul aura été très propre dans toutes ses interventions et ce sera même montré dangereux sur coup de pied arrêté. A ses côtés, Sagna a lui aussi fait un match solide avec en point d’orgue un tacle venu d’ailleurs pour éviter un face-à -face entre Koné et Sorin. Enfin, signalons la bonne performance d’Akalé. Tantôt à droite, tantôt à gauche, l’Ivoirien en aura fait voir de toutes les couleurs à l’arrière garde niçoise.
Aurélien Billot
Sport24