Battu à Nancy (3-0) samedi, Nice se retrouve dans l'obligation de faire un résultat face au Paris-SG, mercredi au Stade du Ray (20h30). Ses trois points d'avance sur Troyes, premier relégable, lui garantissent une fin de saison à haut risque. Convaincu que son équipe va se maintenir, Ederson le milieu brésilien de l'OGCN, estime que les Aiglons jouent lors de cette 36e journée leur « survie en Ligue 1 ».
- Ederson, la lourde défaite à Nancy (3-0) est-elle digérée ?
Honnêtement, on n'a pas encore eu trop le temps de cogiter par rapport à ce résultat puisqu'on a la venue du Paris-SG à préparer. L'important, c'est surtout de tirer les enseignements des erreurs qu'on a faites pour ne pas les commettre de nouveau. On a manqué de présence dans les duels. On s'est également heurté à une équipe très réaliste qui a su nous assommer en l'espace de quinze minutes. A nous de corriger le tir mercredi. De toute façon, on n'a pas vraiment le choix, on est dans l'obligation de gagner. Notre survie en Ligue 1 en dépend.
- Le Paris-SG est l'équipe en forme en ce moment en Ligue 1. Comment espérez-vous les mettre en difficulté ?
En étant beaucoup plus costaud défensivement. Notre envie de se sauver et le soutien de notre public peuvent également faire pencher la balance de notre côté. Il faudra surtout rester organisé et ne pas tomber dans l'euphorie en attaquant à outrance. On risquerait de le payer cher face à une équipe de Paris, qui, depuis quelques matches, est de nouveau à son niveau.
- Avec seulement trois points d'avance sur le premier relégable, Troyes, à trois journées de la fin, Nice a-t-il tout à perdre en cette fin de saison ?
C'est sûr. D'ailleurs, c'est particulièrement dur à gérer pour nous parce qu'on sait qu'en cas de défaite, on serait à nouveau aux portes de la relégation. D'où l'importance de la rencontre face au PSG. C'est quasiment le match de notre vie, même si derrière, il en restera deux. C'est beaucoup de pression, mais on a appris à vivre avec depuis notre début de saison raté. Le seul avantage qu'on a, c'est de recevoir deux fois lors de nos trois dernières rencontres. Il faudra savoir en tirer profit, surtout qu'on a toujours notre destin en main.
- La saison de l'OGCN aura été marquée par beaucoup d'agitation en coulisses. Il y a eu le « vrai/faux départ » de Maurice Cohen. Aujourd'hui, c'est la plainte déposée par Franck Giudicelli, vice-président du club en charge du secteur sportif, au sujet de votre transfert et de celui de Matt Moussilou. Comment vivez-vous ça ?
C'est difficile de jouer avec toutes ces turbulences. On aurait tous préféré une meilleure ambiance. Mais bon, il faut faire avec. Nous joueurs, notre rôle, c'est de gagner des matches. Le reste, on le laisse aux personnes concernées. Dans notre situation, il ne faut surtout pas se laisser influencer et perturber par ces histoires.
- Avez-vous été surpris de voir votre nom cité ?
Ça ne me fait pas plaisir parce que j'ai des agents très sérieux. Maintenant, personnellement, je ne suis pas inquiet. Concernant mon arrivée ici, je sais que tout s'est fait dans les règles. Je suis tranquille par rapport à ça. Le seul truc, c'est que j'aurais préféré qu'il y ait une union sacrée pour sauver le club...
- Votre nom circule du côté de Lyon et de l'Inter Milan pour la saison prochaine. Qu'en est-il exactement ?
J'en ai entendu parler... La vérité aujourd'hui, c'est que j'ai signé un contrat avec Nice jusqu'en 2010. Si une offre intéressante parvient sur la table des dirigeants et qu'ils sont prêts à me vendre, alors on en discutera. Mais pour l'instant, j'appartiens au club et je ne ferai rien contre l'avis des dirigeants.
- Même en cas de descente en Ligue 2 ?
La question ne se pose pas puisqu'on ne va pas descendre !
Recueilli par Emery TAISNE
L'Equipe