Presse :
Nice : les ailes coupées...
Nice-Matin, le 06/01/2003 à 08h35
Après l'élimination en Coupe de la Ligue, la sortie prématurée de la Coupe de France est venue ternir le parcours exemplaire en championnat. Très déçus, les Niçois doivent maintenant se rebeller
Pas de défaitisme ni de mines exagérément sombres. Ce n'est que du foot après tout. Mais de la déception, forcément. Des gars déçus sans doute davantage par leur contre-performance collective que par l'élimination elle-même.
Après une nuit où certains ont sans doute eu du mal à fermer l'œil, les Aiglons se sont retrouvés hier matin pour l'habituelle séance dominicale de décrassage. Avant d'aller fouler la pelouse, Gernot Rohr s'est entretenu avec le groupe : « On s'est parlé, on s'est dit les choses qu'il fallait se dire. »
La première mi-temps particulièrement médiocre face à Metz a sans doute conditionné une bonne partie de l'issue de la rencontre, comme le relevait José Cobos : « Cette élimination fait mal... On a très mal entamé le match et ça leur a permis de prendre confiance. On n'a pas assez joué, pas essayé suffisamment de passer par les côtés. On était loin les uns des autres et pas assez disponibles. On n'arrivait pas à faire deux ou trois passes de suite. »
Et José de s'éclipser en lâchant ces quelques mots qui en disent long : « ça fout quand même les boules... »
Il est vrai qu'en guise d'étrennes et de vœux pour la nouvelle année, le Gym s'est retrouvé avec une sacrée gueule de bois.
Positiver, c'est le credo de Gernot Rohr. Aussi l'entraineur germanique a-t-il cherché - sans pour autant se mentir à lui-même - des raisons d'espérer : « On a mis 45 minutes pour rentrer dans ce match. A la mi-temps, je les ai un peu secoués franchement ! On n'avait pas fait ce qu'on s'était promis. On s'est bien repris ensuite, en deuxième mi-temps, on dominait, on était dans leur camp. ça ressemblait à un match de coupe. On a quand même eu trois ou quatre occasions. »
Problème de finition
Encore aurait-il fallu les convertir en buts. Comme nous, le coach azuréen aura sans doute remarqué que son équipe ne marque plus en compétition officielle depuis quatre rencontres (Créteil, Bordeaux, Strasbourg, Metz)...
Samedi, il a du en prime se passer des services de Kaba Diawara après la pause (« il m'a demandé de sortir car il souffrait de la cuisse »). Lequel n'avait d'ailleurs pas réussi grand-chose jusque-là .
« Je note que quand il y a quelques absences cumulées dans l'équipe, comme Pitau et Varrault, Everson en première période et Kaba en seconde, c'est préjudiciable » ajoute Rohr qui aime pouvoir s'appuyer sur son onze fétiche.
C'était flagrant contre Metz, Nice a eu du mal à produire un jeu cohérent et mettre ses attaquants en position de conclure. Gernot relève en prime : « Il n'y a pas eu assez de tirs de loin à mon gout, contre une défense renforcée. Et puis, j'ai trouvé qu'on avait beaucoup glissé sur la pelouse, contrairement aux Messins, et ça, c'est pas normal... »
Voilà ses Aiglons prévenus pour la prochaine sortie samedi face aux Dogues de Claude Puel. Gare à leurs crampons !
Le championnat.
Finalement, comme on dit en pareil cas, « il n'y a que ça de vrai ». Le coach azuréen qui sait retomber sur ses pattes conclut d'une phrase : « C'est vrai qu'on positive par obligation mais peut-être aussi par conviction, car on n'a pas forcément l'effectif pour jouer toutes ces compétitions... »
Christophe DEPIOT.
Lundi 06 Janvier 2003
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