Après neuf ans sous les couleurs niçoises, Cédric Varrault a décidé de changer d’air. Le défenseur du GYM s’est engagé en faveur de Saint-Etienne où il espère découvrir un nouveau monde.
- Cédric Varrault, ça a pris du temps mais c’est enfin réglé. Vous serez bien stéphanois cette saison…
Oui, c’était en discussion et ça a pris un peu de temps car il fallait régler tout ce qui concernait le transfert. Le temps que les deux parties se mettent d’accord… J’avais un bon de sortie et par rapport à ce que j’ai fait à Nice, le club voulait me faire plaisir en ne demandant pas trop d’argent. Donc c’est pour ça que cela a un peu traîné. Mais finalement, c’est fait et je suis content.
- Pourquoi aviez-vous demandé un bon de sortie ?
Nous étions plusieurs à en avoir un. Ceux qui étaient restés le plus longtemps au club y avaient droit. Moi, ça fait neuf ans que je suis là donc il était temps pour moi de connaître un peu autre chose.
- Bordeaux et Monaco étaient intéressés par vos services depuis plusieurs saisons. Est-ce que c’était encore le cas cette année ?
Du côté de Monaco, il n’y a rien eu. En revanche, je sais que Bordeaux était intéressé. Nous étions deux en balance mais ils ont pris Chalmé. Ça c’est fait comme ça. Saint-Etienne est alors arrivé la semaine dernière. Ils avaient d’abord des joueurs à d’autres postes à chercher. Ensuite, avec le départ d’Ilunga, tout s’est enchaîné. La saison dernière, j’avais déjà eu la possibilité d’aller à Saint-Etienne mais ça ne s’était pas fait parce que Nice ne m’avait pas laissé partir.
« Caractérisé arrière gauche »
- Peut-on dire qu’en signant chez les Verts, vous revoyez vraiment vos ambitions à la hausse ?
Oui, j’ai toujours dit que si je partais de Nice, ce serait pour franchir un palier. Je le fais avec Saint-Etienne qui est un grand club avec des ambitions. Si je pars de Nice, c’est pour connaître quelque chose de mieux et c’est le cas. En plus, c’est un club populaire. J’ai connu ça avec Nice donc je pense qu’il y a vraiment moyen de faire quelque chose là -bas. C’est aussi pour ça que j’y vais.
- Allez-vous retrouver à Saint-Etienne votre poste de formation : arrière droit ?
Pour l’instant, pour avoir un peu discuté avec le coach stéphanois (ndlr : Laurent Roussey), je pars à gauche. Car l’intérêt des Stéphanois était surtout par rapport à ce poste-là . Donc je vais débuter à gauche et on verra ensuite comment ça se passe. C’est clair que je préfère jouer à droite mais ça fait cinq ans que je joue en L1 et cinq ans à gauche. Je ne dépanne pas souvent à droite. Jouer à gauche ne me pose pas de soucis. J’ai tellement joué sur ce côté que je suis peut-être plus caractérisé comme un arrière gauche maintenant. Mais je suis toujours droitier et offensivement, c’est toujours plus facile à droite.
- Comment allez-vous vivre ce départ de votre unique club ?
C’est sûr que ça va me faire vraiment quelque chose. Je suis de la région niçoise, j’ai grandi ici et ça ne va pas être facile de partir. J’ai toujours dit que j’aurais besoin de partir pour évoluer mais ça n’empêchera pas que ça va me faire un gros pincement au cœur. Maintenant, j’ai vraiment hâte d’y aller car il était grand temps que je connaisse autre chose.
« C’est grâce à Nice que j’en suis là »
- Est-ce cet attachement à la région qui vous a fait mettre autant de temps avant de changer de club ?
C’est surtout la première année où le club est d’accord pour me laisser partir. Il ne me restait plus qu’un an de contrat donc c’était aussi dans l’intérêt de tout le monde que je parte maintenant. Avant, c’est vrai que quand j’ai eu des propositions, on m’a empêché de partir plusieurs fois en me disant que l’on comptait sur moi et que je faisais partie des cadres de l’équipe. Etant de la région, ça me faisait chaud au cœur. De toute façon, je ne regrette pas d’être resté ici. Nous ne sommes pas beaucoup à rester neuf ans dans un même club. Mais même si on est bien dans sa région, on a envie au bout d’un moment de connaître autre chose et de progresser d’un point de vue football. C’est pour cette raison que j’ai fait ce choix.
- Pour donner de l’ampleur à votre palmarès, il n’y avait pas d’autre choix que de quitter Nice ?
Nous avions connu la finale de la Coupe de la Ligue que nous avons malheureusement perdue. Cette année, l’objectif à Nice est de nouveau le maintien. J’ai de nouveaux objectifs maintenant et ça va me faire du bien. Partir dans un nouveau club et avoir besoin de prouver, c’est une remise en question totale. Je suis vraiment très motivé.
- Comment résumeriez-vous vos huit saisons passées à Nice ?
J’ai commencé en L2 avec ce club. J’ai connu la montée puis la première division. C’est le club qui m’a fait connaître et m’a donné ma chance. J’ai passé de très belles années ici. J’y ai énormément d’amis et c’est pour ça que je n’ai aucune rancœur. Mais j’ai fait le choix d’évoluer dans ma carrière et de connaître autre chose : de nouvelles installations, une nouvelle ville, de nouveaux objectifs… C’est vraiment important pour moi. Mais c’est grâce à Nice que j’en suis arrivé là . Je remercie ce club et j’espère que ça se passera bien pour eux maintenant.
Aurélien CANOT
Football365