Sauf improbable cataclysme, Habib Bamogo s’engagera dans les prochaines heures avec l’OGC Nice. Un nouveau départ pour l’attaquant marseillais, en manque de temps de jeu et qui veut se relancer avec les Aiglons.
- Habib Bamogo, vous êtes sur le point de vous engager avec Nice…
Rien n’est encore signé mais c’est vrai que cela s’emboite bien. Les dirigeants niçois sont entrés en contact avec moi et j’ai rencontré Frédéric Antonetti (ndlr : à Albertville où les Niçois étaient en stage). Cela s’est bien passé et il n’y a pas de raison pour que cela ne se fasse pas assez rapidement avec Nice (ndlr : un prêt d’une saison suivi d’un contrat de trois ans). Même si on ne sait jamais ce qui peut se passer.
- Cette discussion avec Frédéric Antonetti a-t-elle été déterminante dans votre choix ?
C’est clair. Depuis quelques années, j’ai compris que ce qui comptait le plus lors d’un transfert, c’est l’avis de l’entraîneur. Antonetti m’a dit qu’il était intéressé par ma venue et à partir de là , il n’y a aucun problème.
- Le challenge niçois est-il celui dont vous aviez besoin après votre passage à Marseille, Nantes et au Celta Vigo ?
Les dirigeants et le staff ont répondu à toutes mes attentes en effet. Après, c’est sur le terrain qu’on verra si cela se passe bien. Mais je pense que Nice me correspond bien. Le côté humain a effectivement compté mais c’est avant tout un choix sportif.
- Pourquoi ne pas avoir choisi de rester à Marseille pour essayer de vous y imposer ?
J’ai envie de jouer ! Et pas d’être à Marseille juste pour y être. L’OM est un grand club où l’on parle beaucoup de vous. Mais ce n’est pas intéressant si vous ne pouvez pas jouer. J’en ai parlé avec Albert Emon. Il était prêt à me voir dans son groupe mais il ne me considérait pas comme un potentiel titulaire. Or je n’étais pas très chaud à l’idée de vivre une saison en me contentant de quelques apparitions.
- Avez-vous eu le sentiment d’être indésirable à Marseille ?
Non, pas du tout. Ce départ, c’est une décision personnelle. Si cela arrange tout le monde, tant mieux.
- Nice est-il le seul club à s’être manifesté ?
J’ai eu quelques pistes, notamment à l’étranger. Mais j’avais vraiment envie de revenir en France après mon passage au Celta Vigo. J’ai besoin de faire une bonne saison ici pour prouver que je peux faire de belles choses.
« Je suis peut-être arrivé un an trop tôt à l’OM »
- Généralement, les joueurs qui partent à l’étranger veulent y rester…
Je n’étais pas contre l’idée de poursuivre en Espagne. Mais cette saison à Vigo m’a appris beaucoup de choses. Et il vaut mieux arriver dans la Liga après une ou deux grandes années en France. Même si j’ai fait de bons matchs là -bas et que cela s’est globalement bien passé.
- Est-ce plus difficile de s’imposer en Liga plutôt qu’en Ligue 1 ?
Si vous débarquez en Espagne en sortant d’une grosse saison, c’est plus facile.
- C’est donc votre objectif : rebondir à Nice pour ensuite retourner à l’étranger ?
J’ai déjà envie de me relancer et on verra ensuite. Pourquoi ne pas repartir dans deux ans effectivement. Mais je ne fait pas de projets à long terme.
- Signer à Nice après Marseille et Vigo, est-ce une régression ?
Non, pas du tout. Je ne le ressens pas comme ça en tout cas. Il y a toujours des hauts et des bas dans une carrière. Je viens de traverser une période assez difficile et on a cassé beaucoup de sucre sur mon dos. Maintenant, on fera un bilan dans quelques années. Je garde confiance en moi et je sais ce que je suis capable de faire sur un terrain. Je connais mes qualités et c’est le plus important.
- Peut-on parler de l’OM comme d’un gros regret ?
On se dit toujours qu’on aurait pu faire mieux. Mais quand on ne parvient pas s’imposer, il faut tourner la page et passer à autre chose. Etre dans un club huppé, ce n’est pas le plus important. Mieux vaut marquer quinze buts à Nice que cinq à Marseille. C’est difficile d’expliquer mon échec à Marseille. Les choses ne se sont pas passées comme prévu et je suis peut-être arrivé un an trop tôt à l’OM. Mais c’est comme ça et j’ai beaucoup appris à Marseille. Cela va m’aider pour la suite de ma carrière.
Nicolas PUIRAVAU
Football365