Hellebuyck : « Il est temps de m'affirmer »

A l'image de l'OGC Nice, son nouveau club, David Hellebuyck souhaite rebondir après une saison dernière relativement difficile sous les couleurs du PSG. Le nouveau milieu de terrain des Aiglons revient sur son expérience parisienne qu'il n'est pas prêt d'oublier. A 28 ans, le gaucher avoue aussi qu'il n'a plus temps à perdre, c'est ma dernière ligne droite. Sous les ordres d'un entraîneur qu'il a appris à connaître, Hellebuyck est persuadé que les efforts apporteront à Nice des satisfactions cette saison.

- Comment s'est passé votre transfert à Nice ?
Au départ, ça ne s'est pas super bien présenté. Le PSG était exigeant mais ensuite tout le monde a fait un effort et on y finalement arrivé. C'était bien pour tout le monde.

- Votre situation à Paris ne vous permettait plus de rester. Comment avez-vous vécu cette fin de saison ?
C'était devenu... (il souffle) Mon départ était obligatoire. Je ne pouvais pas rester comme ça. Je ne jouais plus, j'étais en CFA, franchement... J'aurais pu prendre mes deux ans de salaire mais je ne voulais pas ça bien sûr. Je voulais retrouver des sensations, rejouer en première division, refaire de belles choses. Paris c'était spécial. Par rapport à ma mentalité, il y avait un peu de décalage. Mai j‘ai eu l'opportunité, il fallait la tenter même si c'est toujours facile après de parler quand ça n'a pas marché. C'était aussi une année très spéciale, la pire de Paris depuis sa création !

- Dans quel état d'esprit étiez-vous en arrivant ?
Quand on est dans un groupe comme celui-là, on espère forcément faire quelque chose de bien. Mais ça ne marche pas tout le temps. La preuve.

- Pourquoi ça n'a pas fonctionné ?
J'ai galéré dès le début. Je n'arrivais pas dans la peau d'un titulaire, un statut un peu pourri. Mais bon, je le savais. Je m'attendais à ça mais je me suis battu pour changer les choses. J'avais réussi à revenir à la fin de l'ère Guy Lacombe et quand Paul Le Guen il m'a dit qu'il ne comptait pas sur moi. Ça devenait compliqué.

- Il n'a pas pris de gants...
Oui mais pour ça franchement, c'est un entraîneur et je l'estime beaucoup même s'il ne m'a pas fait jouer. C'est quelqu'un qui tient la route. C'est comme ça, je pensais que j'aurais une chance avec lui. Peut-être que j'étais trop défaitiste aussi. Quand il m'a dit ça, j'ai eu tendance à baisser les bras.

"J'avais un statut de m..."

- Comment avez-vous vécu cette période ?
C'était dur les deux premiers mois. Quand on vous dit ça, ce n'est pas facile à encaisser. Le Guen voulait un groupe bien à lui pour redonner confiance à l'équipe et regagner des matches. Ce sont des choix de l'entraîneur et je ne voulais pas lui tirer dans les pattes. J'aurais pu mettre la pagaille mais ce n'est pas ma mentalité.

- N'avez-vous pas éprouvé des regrets, à ce moment-là, d'avoir quitté Saint-Etienne ?
Pas du tout, je voulais partir. J'ai eu cette opportunité et il fallait la saisir. Après, ça marche ou ça ne marche pas. J'avais un statut de m...

- Avez-vous douté de vos qualités ?
Ce sont les gens qui vous mettent le doute mais de mon côté, en aucun cas. A partir du moment ou vous n'êtes plus sur le terrain, il est difficile de démontrer ce qu'on sait faire en un quart d'heure de temps en temps. Avec Guy Lacombe, j'ai joué un peu mais je n'étais pas plus mauvais que les autres et je ne vois pas qui était au dessus des autres. Pas beaucoup en tout cas. Après, Le Guen a redonné confiance à d'autres et je n'ai pas eu beaucoup de chance.

- Dans ce contexte, on ne vous donc pas retenu...
C'était préférable pour tout le monde. Le PSG voulait aussi récupérer un maximum d'argent sur le transfert. C'est tout à fait normal. N'importe quel club en aurait fait autant.

- Qu'attendez-vous de cette saison avec Nice ?
Je suis très heureux d'être venu à Nice avec un entraîneur que je connais bien, avec qui j'ai travaillé à Saint-Etienne, aux côtés de qui on progresse beaucoup. La priorité est que l'équipe tourne, c'est le plus important. Antonetti est quelqu'un de très exigeant et si on fait ce qu'il faut, je crois vraiment qu'on peut arriver à faire de belles choses.

- Plus personnellement, c'est une belle opportunité pour vous relancer...
Je vais faire le maximum pour. Je sais que j'ai des qualités, il suffit que je les exprime. C'est ma dernière ligne droite, je suis à la moitié de ma carrière et il est temps de m'affirmer complètement, sans me prendre la tête, et montrer ce que je sais faire.

- Dans quel rôle ? Comme un leader ?
Je ne suis pas un leader mais je veux apporter quelque chose à l'équipe. Je ne me projette pas sur l'avenir. Je vis au jour le jour et je ne me donne aucune limite. Quoi qu'il en soit, si on veut quelque chose on peut l'obtenir, il faut faire des efforts c'est tout.