Nice, la fin des querelles internes

Entre querelles internes et résultats qui n'étaient pas au rendez-vous, la saison écoulée s'est transformée pour l'OGC Nice en une sorte de cauchemar qui n'a pris fin qu'à l'issue d'une compétition où le maintien a été assuré.

L'éclaircie sera-t-elle au rendez-vous de la nouvelle saison ?

Avec un budget limité, autour de 27 millions d'euros, Nice va avoir du mal à rivaliser avec les grands et aura donc des ambitions à la mesure de ses moyens.

Comme si les difficultés du parcours sportif n'avaient pas suffi, l'OGC Nice a connu une situation "interne" qui a défrayé la chronique. Querelles de pouvoir et retournements d'alliances au sein du groupe dirigeant, détenant les parts majoritaires.

De mises en causes "calomnieuses" des uns renvoyant la responsabilité aux autres, en assignations devant le tribunal ou de plaintes contre pour transferts présumés frauduleux de joueurs, comme Matt Moussilou ou Ederson, les actionnaires majoritaires ne se sont pas ménagés.

Le président Maurice Cohen a même un temps démissionné avant de revenir aux affaires.

Ces querelles ont même un moment mis en danger l'existence du club en dérivant vers le secteur amateur, détenteur du numéro d'affiliation à la Fédération française permettant d'avoir le statut professionnel. La convention liant les deux parties et permettant la continuité a finalement été reconduite.

Mais l'arrêt des travaux pour "irrégularités du permis de construire" du grand stade de 32.000 places dans la plaine du Var, partie intégrante des objectifs futurs, remet à plus tard les objectifs plus élevés.

Afin de couper court à la mauvaise image et aux railleries habituelles sur les "salades niçoises", à la veille de la reprise du championnat, le club a lancé une campagne d'affiches dans la ville où se dégage la volonté de mettre fin aux errements passés.

« SALADES NIÇOISES »

Un slogan, "tous ensemble pour un nouveau départ", correspond à la volonté de Frédéric Antonetti qui souhaitait voir tout le monde "oublier les divergences afin de travailler en harmonie".

"Si on se tire dans les pattes, on n'y arrivera pas !", a prévenu l'entraîneur niçois.

Avec un budget sensiblement égal à celui des saisons écoulées, les ambitions du club azuréen seront donc, avant tout, de retrouver une certaine sérénité sportive et administrative.

Frédéric Antonetti, qui entame sa troisième saison comme entraîneur et en connaît les contraintes, n'a pas modifié son discours.

"Il y a une réalité aujourd'hui: le nerf de la guerre, c'est l'argent, il n'y a pas de nouvelles ressources qui auraient pu nous faire franchir un cap, on a un budget qui est un des plus faibles de l'élite et il ne nous permet pas de rivaliser avec les grosses cylindrées", explique-t-il.

"On est forcément pénalisés dans tous les domaines : recrutement, ambitions et objectifs."

Il sait qu'il n'aura pas la tâche facile mais reste confiant dans les capacités de son groupe.

"Quand on voit les données, il faut rester raisonnables et réalistes, ce qui ne veut pas dire manquer d'ambition car on a, je crois, un groupe compétitif qui a été rééquilibré."

L'effectif ayant subi quelques modifications , il va lui falloir trouver une nouvelle cohésion au niveau du jeu tant offensif que défensif.

Le coach niçois souhaite d'ailleurs le renfort de deux arrières latéraux. Même si les départs (Scotto, Fanni, Varrault, Veigneau, Vahirua, Bellion) ont étés compensés par les arrivées de David Hellebuyck, Vincent Hognon, Habib Bamogo et Matt Moussilou.

Ce dernier, de retour de prêt à Saint-Etienne, est d'ailleurs déterminé à faire oublier son début de saison dernière en Rouge et Noir, catastrophique.

La stabilité acquise en fin de saison dernière, qui a permis le maintien, pourra-t-elle se retrouver dès l'entame du nouveau championnat et permettre aux aiglons un envol pour un parcours plus serein ?