Première manquée

Comme la saison passée, Le Havre est venu s'imposer au Ray (1-2). Pour son retour dans l'élite, l'OGC Nice a raté le coche après être revenu au score en seconde période

C'est raté. Battu, comme la saison passée, par une formation du Havre aussi jeune que réaliste, et mieux organisée, l'OGC Nice n'a pas réussi son grand retour en Ligue 1. Une rentrée qui laissera des regrets. Pour être revenus au score en seconde période, au prix d'un bel effort, les Aiglons paraissaient pourtant avoir fait le plus dur...

De la part d'une équipe formée il y a une petite semaine, à peine, on s'attendait à la trouver à la recherche de ses marques.

Dans son stade fétiche, coloré de rouge et noir, le Gym comptait pourtant sur l'enthousiasme de ses retrouvailles avec l'élite pour compenser son manque de rodage...

Mais dès l'entame, le tigre n'était pas dans le moteur. La défense inaugurée hier, avec trois hommes dans l'axe (Varrault, Pamarot, et Abardonado en couverture) était prise en défaut sur un petit ballon de le Tallec pour Sinama Pongolle, Grégorini sortant le grand jeu pour repousser la frappe de l'attaquant réunionnais du HAC (4e).

Le temps de reprendre ses esprits, et le Gym concédait un coup franc sur le côté gauche. Sinama-Pongolle jouait cette fois les passeurs, pour la tête de Ciechelski qui devançait une défense statique et la sortie pas assez autoritaire de Grégorini (0-1, 8e).

Le silence de cathédrale dans le Ray ne durait pas. L'OGCN tentait de repartir dans le bon sens. Une interception d'Olufadé sur Paisley, relayée par Meslin, offrait un bon ballon à Diawara, contré in-extrémis. Malgré ses efforts, le Gym souffrait trop dans la construction pour faire peser un danger constant. Avec un Rodriguez placé très haut, juste derrière Meslin et Diawara, Nice abusait des longs ballons partis d'un milieu de terrain à court de solutions.

En s'arrachant sur les ballons, Poussin Meslin montrait pourtant qu'il a du jus. Sur deux démarrages, il provoquait deux cartons jaunes (Henin et Diawara), mais le coup-franc de Pablo Rodriguez, dévié par le mur, filait au ras de la barre de Vencel... Le Gym essayait par éclair, à l'image d'une volée puissante de Diawara repoussée par Vencel (34e). Les Niçois parvenaient quand même à empêcher le danger havrais, Le Tallec étant pris au marquage par Pitau ou Everson.

Le déclic Aulanier
Le Ray attendait plus. Si la seconde période débutait avec des Niçois plus mordants, le Havre manquait le K.O. pour un poteau, suite à un slalom et une frappe de l'excellent Sinama-Pongolle. Le vent de la révolte, le vrai, coincidait avec l'entrée en jeu de Dominique Aulanier (60e).

Oubliant doutes et inhibitions, les Aiglons faisaient enfin souffler le vent de la tempête sur la cuirasse normande, avec un Barul évoluant quasiment en position de 3e attaquant. Et le résultat ne se faisait pas attendre : sur un corner sortant botté par l'artificier Rodriguez, Diawara giclait dans le dos d'Abardonado pour délivrer, en force, tout un stade (1-1, 65e).

Dopé par cette réussite, face à des Havrais réduits à dix (exclusion de S. Diawara) le Gym se sentait les forces pour tout faire basculer. Devant un stade en fusion, il n'était pas loin d'y parvenir. Sur un service d'Everson, Diawara enroulait son défenseur (Hénin) mais trouvait Vencel à la parade (75e).

Inspiré, Pablo Rodriguez tentait un coup-franc excentré, direct... Super Vencel se détendait à l'horizontale pour éviter le coup de jarnac (78e). On pourra dire, après, que le Gym aurait du se contenter d'un nul... Toujours est-il que la douche froide était dure à encaisser.

Lancé par l'ex-Auxerrois Ciechelski, sur un côté gauche oublié, Fauconnier (82e) devançait aussi bien le retour d'Abardonado et la sortie de Grégorini pour redonner un air de stupeur à la fin du scénario.

Un ultime rush niçois désordonné n'y changeait rien. Il faudra battre Strasbourg dans une semaine...

François Paturle
Dimanche 04 Aout 2002
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