Nice renoue avec ses vertus

Après une fin d’année en dents de scie, les Niçois ont su retrouver la fraîcheur qui leur avait permis de devenir la plus grosse surprise de ce championnat. En s’imposant face à Lille, ils ont retrouvé leur fauteuil de leader. Pour combien de temps encore ?

Il leur fallait un peu de repos. Les joueurs de l’OGC Nice avaient quitté l’année 2002 sur deux lourdes défaites en déplacement à Sedan (0-3) et à Bordeaux (0-4), laissant transparaître des signes de fatigue évidents. Heureusement pour eux, ils demeuraient toujours aussi solides à domicile où ils n’ont toujours pas encaissé de but depuis le 24 août dernier. Une invincibilité qu’ils ont su préserver, samedi face à Lille, en y ajoutant le jus et l’énergie qu’ils avaient provisoirement perdus. Eliminés des deux coupes nationales, les protégés de Gernot Rohr n’ont donc plus que le championnat pour continuer à faire rêver leurs supporters. En guise de rêve, c’est le nirvana qu’ils sont d’ailleurs en passe de leur offrir, suite à cette nouvelle victoire contre des Dogues éteints (2-0) qui leur permet de retrouver la tête du classement.

La première période a d’ailleurs été totalement à l’avantage des Rouge et Noir. Emmenés par un Everson omniprésent, surtout sur les balles arrêtées, ils se sont créés une demi-douzaine d’occasions. Mais à chaque fois, Grégory Wimbée se montrait en grande réussite, en particulier à la neuvième et à la trente-cinquième minute sur deux grosses frappes d’Everson et d’Eric Roy. Les Lillois ont été quant à eux complètement dépassés par l’activité du milieu azuréen et ont dû, par conséquent, se contenter de commettre des fautes à bonne distance de leur cage afin de retarder l’échéance. Car c’est au retour des vestiaires que la rencontre a basculé. Claude Puel, obligé de frapper du poing sur la table, a su partiellement motiver ses protégés, revenus sur le terrain avec un tout autre état d’esprit. Toutefois, cette embellie n’aura été qu’un feu de paille.

Onze minutes après la reprise, Abdel Cherrad, bien décalé par une combinaison entre Everson et Diawara, ouvrait la marque sur une frappe à ras de terre dans le petit filet opposé du capitaine lillois. Monsieur Lhermite, l’arbitre de ce choc, allait ensuite peser sur le match en expulsant Fernando D’Amico, qui devait payer ses fautes et ses simulations à répétition plus que les mauvais gestes qu’il commettait sur les deux cartons jaunes récoltés. Le penalty que l’homme en noir accordait par la suite aux chouchous du stade du Ray pour une main d’Eric Abidal était en revanche plus contestable, la faute ayant eu lieu en dehors de la surface de réparation. Le meilleur buteur des Aiglons se montrait cependant sans état d’âme en transformant le tir au but en force (2-0, 78eme). La rencontre était dès lors pliée, ce qui permet aux Niçois de renouer avec le leadership de la Ligue 1. Mais est-ce encore une surprise ?

Georges GHIKA
Samedi 11 janvier 2003
Football 365