Premier pépin pour Papin

Pour son premier match sur un banc de L1, JPP a vu son équipe subir la loi des Niçois (1-0) au terme d’une partie très rythmée. Du coup, les Lensois restent désespérément englués en bas de tableau. Le Gym en revanche retrouve la première partie du classement.

Compte rendu du match
Pour son tout premier match en tant qu’entraîneur au sein de l’élite, Jean-Pierre Papin, fraîchement nommé à la tête du Racing Club de Lens en remplacement de Guy Roux, se voyait offrir d’emblée un déplacement délicat sur la Côte d’Azur pour y affronter une formation niçoise invaincue à domicile et encore toute auréolée de son succès à Marseille (0-2) le week-end passé.

Monterrubio touche du bois
Justement bien décidés à réitérer leur excellente performance du Vélodrome, les Niçois entamaient la partie par le bon bout en confisquant le cuir à leurs adversaires du soir. Symbole de ce pressing tout terrain des Aiglons, Balmont récupérait le ballon dans la surface lensoise, mais son tir en pivot manquait de précision (9e). Lens ne tardait toutefois pas à réagir et dans la foulée, c’est Coulibaly qui obligeait Lloris à une claquette de génie suite à un coup-franc botté par Sablé (10e). Un coup pour rien pour le portier azuréen, l’arbitre ayant sifflé une faute nordiste sur l’action. Beau joueur, Hognon permettait tout de même à l’international Espoir de briller à nouveau au devant d’Akalé en ajustant mal sa tête en retrait (16e). Disputée sur un rythme effréné, la partie ne manquait pas d’opportunités et Koné mettait à nouveau Runje au supplice d’une tentative excentrée (22e). Dans le duel des Ivoiriens, Dindane ne se laissait pas distancer bien longtemps en régalant le public du Stade du Ray d’un grand pont magique même si le centre suivant était un peu fort pour Akalé (24e). Plus mobiles, les visiteurs prenaient alors peu à peu le dessus et passaient même tout près de trouver la faille suite à un coup-franc de Monterrubio, mais l’ancien Nantais voyait sa frappe enroulée repoussée par la transversale (30e). Job avait ensuite beau effleurer un centre de Rool en fin de première période (40e), c’est bien sur un score nul et vierge que les deux équipes regagnaient les vestiaires.

Koné récompensé des ses efforts
Comme lors du premier acte, ce sont les Niçois qui démarraient le mieux cette seconde période et après deux essais infructueux (48e et 50e), Koné trouvait logiquement la faille d’une volée croisée à l’entrée de la surface suite à une ouverture parfaite de Rool dans la profondeur (1-0, 51e). En dépit de l’entrée en jeu de Pieroni côté lensois, fraîchement débarqué d’Auxerre, l’emprise méditerranéenne continuait de plus belle et Ederson était même tout près de doubler la mise, mais son but plein de sang froid était logiquement refusé suite à une position de hors-jeu (65e). Le cavalier seul local se poursuivait ensuite, mais ni Echouafni de la tête (72e), ni Ederson sur coup-franc (76e) ne parvenaient à concrétiser. Déjà rejoints au score lors de leurs deux derniers matches à domicile, les Aiglons étaient alors rattrapés par leurs vieux démons quand, sur une montée rageuse de Ramos, Echouafni commettait l’irréparable dans sa surface de réparation. Une faute coupable, mais finalement sans conséquence, Dindane voyant son penalty qui avait pourtant pris Lloris à contre pied, repoussé par le poteau (82e). Ederson (89e) puis Bamogo (91e) manquaient certes de lucidité dans les ultimes minutes, mais l’essentiel était assuré côté niçois avec ce succès précieux qui propulse les Aiglons dans la première partie de tableau. Pour Lens, toujours scotché à l’avant-dernière place, les choses sont en revanche loin de s’arranger.

Le jeu et les joueurs
Positionnés en 4-4-2, les hommes de Frédéric Antonetti auront donc confirmé leurs bonnes dispositions actuelles en enchaînant avec un second succès consécutif ce qui porte à quatre le nombre de matches sans défaite des Aiglons. Toujours aussi virevoltant, Koné aura été le héros du soir en inscrivant le seul but de la rencontre. Pour le reste, on notera la prestation très sobre de Lloris, rassurant lors des temps faibles des siens et suppléé par deux fois par ses montants, l’activité incessante de Balmont dans l’entrejeu ainsi que l’entrée plus que remarquée de Bamogo.

Dans le camp adverse, Jean-Pierre Papin avait lui aussi opté pour un 4-4-2 classique confirmant ainsi la rupture avec l’ère Guy Roux et son unique pointe. Et si les Nordistes ont affiché de nets progrès dans le jeu, le bilan comptable est malheureusement toujours aussi pauvre pour eux au sortir de ce match. Comme souvent, Dindane aura été le principal inspirateur du jeu offensif des Sang et Or, mais la réussite l’a fuit sur son penalty. Toujours très précieux sur les coups de pieds arrêtés, Monterrubio a également fait connaissance avec les montants niçois. Soirée plutôt délicate en revanche pour Akalé, quasi inexistant dans ce match ainsi que pour Kovacevic, bien moins rayonnant qu’à son habitude.

Aurélien Billot
Sport24