Nice mate les Verts

Les Niçois font exploser Saint-Etienne au stade du Ray (3-0). Grâce à un doublé de Baky Koné, sorti sur blessure, les Aiglons remontent à la 7e place. Toujours aussi inconstants, les Verts n'ont toujours pas gagné à l'extérieur.

NICE - SAINT-ETIENNE : 3-0
Buts : Koné 7e, Koné 18e, Hellebuyck 82e pour Nice

Laurent Roussey peut se poser des questions. Comment une équipe peut-elle montrer un visage si différent dès qu'elle joue hors de ses bases ? Pour le moment l'entraîneur stéphanois n'a toujours pas trouvé la solution. Impressionnants face au promu caennais la semaine dernière (3-0), les Verts se sont montrés transparents face à une équipe niçoise toujours aussi reine à domicile. Incapables de remporter le moindre succès à l'extérieur avant leur déplacement sur la côté d'Azur, les hommes de Laurent Roussey subissent dès les premières minutes de la partie un coup du sort qui les lance plutôt mal dans la partie. Balmont centre côté droit pour Koné qui reprend le cuir de la tête. Janot hésite à capter ce ballon en hauteur de la main et encaisse un but gag (1-0, 7e). Le gardien stéphanois a beau s'excuser auprès de ses partenaires, le mal est fait.

Bien aidés par cette incroyable faute de main du portier adverse, les Niçois prennent peu à peu le contrôle du match. Bien organisé défensivement, le bloc niçois prive les Verts d'espace et bloque bien les côtés. Forts d'un potentiel offensif pléthorique de qualité, les Stéphanois peinent à trouver des solutions. Les partenaires de Pascal Feindouno jouent arrêtés. Un régal pour la défense niçoise. Plus en jambe et bien décidés à ajouter un troisième succès à domicile, les protégés de Frédéric Antonetti corsent l'addition par l'insaisissable Koné. Cyril trouve Laslandes côté droit, l'ex-Bordelais remet immédiatement pour la mobylette ivoirienne qui trompe Janot d'une tête croisée (2-0, 18e).

Apathiques dans les duels, les Verts ne parviennent pas à passer le milieu de terrain très compact azuréen. Il faut attendre la demi-heure de jeu pour voir enfin la première occasion dangereuse des Foréziens. Ilan récupère un ballon à 30 mètres du but de Letizi, s'enfonce jusqu'à l'entrée de la surface et décoche un tir croisé que l'ex-Parisien dévie en corner du bout des doigts (33e). Les Stéphanois finissent mieux la première période, Nice ayant décidé d'attendre les vagues d'assauts adverses pour jouer le contre. A la pause, le Gym gère parfaitement son avance face à un Saint-Etienne peu inspiré.

L'inconstance stéphanoise

Au retour des vestiaires, c'est au tour des Niçois de subir un coup dur avec la blessure au mollet du feu follet Koné (47e). Les Stéphanois, quant à eux, partent à l'assaut des buts de Letizi et obligent ce dernier à s'employer sur une tête croisée d'Ilan (51e). L'attaquant brésilien remet ça quatre minutes après mais sa frappe à ras-de-terre trouve une nouvelle fois le portier azuréen (55e). Les Verts continuent de pousser mais la défense niçoise est très sereine. Grâce au repli défensif de ses attaquants, l'arrière garde niçoise n'est pratiquement jamais prise de vitesse par les flèches que sont Feindouno et Payet. Saint-Etienne pense pourtant réduire le score lorsque Dabo reprend victorieusement de la tête un coup franc mais Trois de ses coéquipiers étaient hors-jeu (59e).

Face à ce manque de réalisme, les hommes de Roussey se découragent au fil des minutes et laissent plus d'espaces aux Aiglons qui manquent par deux fois la balle du K.O. Job se fait reprendre in-extremis par Tavlaridis sur un centre d'Apam (77e) et voit ensuite sa frappe croisée finir dans les bras de Janot deux minutes après (79e). Le coup de grâce intervient finalement à dix minutes du coup de sifflet final lorsque Hellebuyck, pas attaqué aux 20 mètres, place une frappe croisée qui tape le poteau avant de finir sa course dans les filets stéphanois (3-0, 82e).

Laurent Roussey est désabusé. Le carton face à Caen n'aura donc servi à rien. Le score aurait même pu être plus lourd si Job n'avait pas raté son penalty en toute fin de match (86e). Les Verts s'inclinent pour la quatrième fois en cinq matches à l'extérieur. De leur côté, les Niçois effacent leur couac face à Auxerre (0-2) et confirme sa bonne tenue face aux gros du championnat. Candidat au maintien en début de saison, les hommes d'Antonetti pointent désormais à la septième place et peuvent rêver à des objectifs plus ambitieux que prévu.