Décidément, le 0-0 est un score est à la mode entre Lorient et Nice. Déjà , l'année dernière, les deux formations s'étaient séparées, en Bretagne, sur ce score nul et vierge. C'est encore le cas cette année. Les attaquants se sont fait voler la vedette par des défenses solides.
Duel d'anciens dans ce match entre Lorient et Nice. D'un côté, Marama Vahirua, actuellement Merlu et ancien Aiglon, de l'autre, Bakari Koné, actuellement sur la Côte d'Azur alors qu'il avait fait les beaux jours des Bretons entre 2003 et 2005. Duel de buteurs également avec un duo côté breton (Saïfi-Vahirua) qui caracole à 9 buts depuis le début de la saison et un soliste doté d'un talent exceptionnel, ce même Bakari Koné, qui a déjà trouvé le chemin des filets à 6 reprises cette année et qui restait sur deux doublés avec les Aiglons. Avec tous ces arguments, on attendait forcément du spectacle du côté du Moustoir.
Durant la première période, les attaquants n'ont cependant pas réussi à trouver la faille. Tout d'abord avec le Tahitien Vahirua qui a plutôt été absent durant cet acte, laissant Saïfi et consorts tenter des choses. De l'autre côté, on a beaucoup plus vu Koné même si le résultat à la mi-temps était le même pour les trois buteurs. L'Ivoirien a bien essayé, à plusieurs reprises, de tromper la vigilance de ses opposants, en plaçant quelques bonnes accélérations dans le dos de la défense bretonne mais celle-ci veillait. Ciani puis Marchal s'interposant avec brio (5e, 18e).
Les défenses prennent le dessus
Du côté des locaux, Saïfi a cru pouvoir marquer, c'était sans compter sur toute l'assurance d'Hognon qui, bien placé, déviait un centre qui filait tout droit sur le crâne du meilleur buteur breton (5 buts). Les Merlus ont tenté et ce fut plus les "non-attaquants", qui se sont montrés dangereux. Le Pen, Abriel puis Hognon étant tout proches d'arracher l'ouverture du score sur trois occasions nettes (17e, 21e, 43e). La blessure d'Hamed Namouchi coupait alors l'élan offensif des Merlus étant donné que le Tunisien était le principal animateur offensif des locaux. On en restait donc là , à la pause, sur un score nul et vierge qui reflétait quand même bien une première période où les défenses avaient su parfaitement contrôler les attaques.
Dès le retour des vestiaires, Frédéric Antonetti tentait un coup de poker en faisant sortir l'expérimenté Lilian Laslandes, totalement transparent, au profit du rapide Habib Bamogo. Et sur son premier ballon touché, l'ancien buteur du Celta Vigo frôlait le cuir devant le but d'Audard après un centre fort de Le Pen (50e). Le message était clair, tout pour l'attaque en deuxième période. S'ensuivait alors un quart d'heure de folie où Vahirua, par deux fois (54e, 58e), puis Bamogo (60e) manquaient de changer le score au tableau d'affichage. Toujours 0-0.
Saïfi, pas trop en vue depuis la reprise, se signalait par une tête qu'il catapultait dans le coin droit du but de Letizi, où se trouvait Balmont pour un sauvetage sur sa ligne (78e). Marin, remplaçant de l'ancien Ranger Namouchi, ne trouvait pas non plus la faille quelques instants plus tard en voulant déborder l'ancien gardien parisien qui effectuait alors une sortie impeccable (82e). C'était la dernière occasion du match où malgré de nombreuses possibilités, aucun joueur n'avait trouvé l'occasion parfaite. C'est souvent comme ça. Dans les matches où l'on attend les buteurs, ce sont généralement les défenses qui prennent le dessus. Une fois de plus, cela se vérifie. Nice et Lorient obtiennent un bon point et c'est déjà ça. Parfois, mieux vaut jouer les "gagne-petit".
Tanguy LE SEVILLER
Eurosport