Presse :
Nice forte tête
L'équipe, le 16/01/2003 à 15h06
Malmenés par les Montpelliérains, les Niçois ont arraché un point qui leur permet de rester leaders.
VINGT ET UN POINTS séparent toujours ce matin Nice et Montpellier. Mais le point du match nul ramené hier soir de la Mosson par les Aiglons leur permet de récupérer la place de leader abandonnée l'espace de vingt-quatre heures à l'OM, et ce pour la douzième fois cette saison. Alors que le point glané par Montpellier, s'il lui permet de laisser la place de lanterne rouge à Troyes, avec un match en retard à disputer pour les deux formations, ne le sort pas de la zone des relégables.
Nice est reparti avec un point assez heureux, puisqu'il doit sa deuxième égalisation à une erreur de Riou, mais il n'a jamais baissé les bras face à une équipe héraultaise qui lui a été supérieure en première période et qui semblait avoir les moyens de décrocher une quatrième victoire cette saison, celle qui aurait pu la relancer complètement dans l'optique du maintien.
Les hommes de Rohr vont pouvoir préparer sereinement la venue du PSG, mercredi prochain au stade du Ray, alors que Bernardet peut s'appuyer sur les promesses affichées hier soir et notamment sur les qualités entrevues dans le secteur offensif. Mais il faudra bien gagner un jour, et le plus tôt sera le mieux, même si c'est Auxerre qui se présentera samedi en match en retard de la 20e journée.
Face à une équipe niçoise inchangée par rapport à celle qui avait épinglé Lille le week-end dernier (2-0), les entraîneurs montpelliérains avaient modifié quasiment à 50 % les traits de leur équipe par rapport à celle défaite à Bordeaux samedi dernier (1-3), en incorporant Blanc, Laigle et surtout Bonilla, qui n'avait plus joué depuis le 3 novembre dernier à Marseille (0-2, 13e journée).
Le Colombien allait donner le ton du match en venant chercher un ballon à quarante mètres du but de Grégorini. Contrôle, une-deux avec Bertrand Robert et passe dans le bon timing dans la course de Barbosa, qui avait plongé dans le dos de la défense. Le milieu de terrain offensif héraultais, seul face à Grégorini, contourna le portier niçois pour déposer le ballon du droit dans le but vide (1-0). Son premier but cette saison.
Nice était mené après seulement quatre minutes de jeu. Les Montpelliérains parvenaient à porter le danger en passant par les ailes, en cherchant des relais rapides avec le trio offensif Barbosa-Bonilla-Robert ou en le sollicitant dans le sens de la profondeur. C'est pourtant Abardonado, alors que Nice tentait de façon brouillonne de s'approcher du but de Riou, qui allait permettre aux Aiglons de reprendre de la hauteur. Le défenseur niçois, ayant suivi Bonilla, récupérait un ballon à trente mètres du but montpelliérain. Son centre était dévié à l'entrée de la surface de la tête par Roy, et, dans son prolongement, Blanc manquait un retourné acrobatique de dégagement devant Cherrad, qui trompait du plat du pied droit Riou au second poteau (1-1, 21e). Son deuxième but en cinq jours.
L'erreur de Riou
Mais, deux minutes plus tard, profitant d'un nouvel instant de flottement, Bonilla lançait encore Barbosa par-dessus la défense azuréenne et ce dernier, qui avait plongé dans la surface, trompait encore Grégorini, d'un tir croisé du gauche, pour son premier doublé en L1 (2-1, 23e). La fin de la première période fut à l'avantage des Niçois, avec notamment une grosse occasion pour Everson, dont la tête effleura le poteau gauche de Riou sur un centre de Diawara (32e), mais Montpellier conservait son avantage jusqu'à la pause en restant toujours menaçant et en déployant une grosse densité physique au milieu.
Nice débuta la seconde période de façon plus conquérante, en exerçant un gros pressing mais en restant à la merci des contres montpelliérains. Un rush de Bonilla déboucha sur un tir non cadré (50e) avant que Michalowski ne manque de peu le cadre sur une reprise dévissée (54e). Et c'est au moment où Montpellier semblait pour une fois maîtriser les événements qu'une petite erreur eut de grosses conséquences.
Un dégagement au pied de Riou mal assuré vers Ramond, qui évitait la sortie en touche mais qui laissait le ballon à Pitau, lequel alertait aussitôt Diawara. Le buteur niçois glissait avec une précision d'horloger le ballon sous le ventre de Riou d'un tir croisé du gauche pour égaliser dans une ambiance glaciale (2-2, 67e). Son dixième but de la saison.
Montpellier allait alors douter avant de tenter de repartir de l'avant. Mais, malgré une jolie reprise de Robert (80e) et l'entrée de Gueï, il n'avait plus la force de repasser devant et laissait comme trop souvent filer une occasion de sortir la tête de l'eau.
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