Presse :
Kaba Diawara veillait
Nice-Matin, le 16/01/2003 à 15h20
Encore un point qui vaut de l'or, assurément. Car une défaite chez la lanterne rouge aurait pu toucher les Aiglons au moral. Au lieu de cela, c'est un Gym leader qui accueillera le PSG mercredi prochain. Vous parlez d'un rendez-vous !
Placé très haut, le dispositif niçois (3-5-2) a beaucoup souffert en début de match. Un milieu pris de vitesse et une défense en ligne débordée par les appels sur les grandes largeurs du trio Barbosa, Bonilla, Robert, c'était le dur constat des premières minutes.
Par deux fois, Barbosa s'est présenté seul et a marqué. A la limite ( ?) du hors jeu, les alertes ont été nombreuses. Bref, quelque chose clochait au Gym. Du côté de Montpellier, la sérénité n'était pas de mise non plus dans l'arrière-garde, et les Aiglons, poussant vers l'avant, auraient tout aussi bien pu revenir à 2-2 par la tête d'Everson dès la 32e...
En seconde période, le Gym a révisé ses batteries. Abardonado et Pamarot sont passés au marquage plus strict de Bonilla et Robert, José Cobos se situant en couverture. Au niveau des duels, le Gym s'est mis à ne plus rien lâcher. Avec courage, les Aiglons sont revenus dans le match, et sur un terrain vraiment pas évident, ils ont trouvé les ressources pour produire du jeu jusqu'à l'égalisation d'un Kaba Diawara dont le niveau a plané au-dessus de cette rencontre.
Gregorini. - Totalement livré à lui-même face à Barbosa, il s'est incliné deux fois sans arrêt préalable ! Un début de match cauchemardesque pour un gardien, sans que l'on puisse lui en attribuer la responsabilité. Paradoxalement, malgré des situations chaudes, le grand portier n'a pas eu beaucoup de travail par la suite. Mais il n'a pas commis de faute et réalisé une parade décisive sur une frappe de Michalowski à la 80e.
Pamarot. - Noé se faisant doubler par un attaquant (Bertrand Robert, 20e), l'image est rare, voire insolite cette saison. Grand gabarit, il a connu des difficultés d'adhérence sur l'éponge de la Mosson... Au marquage alterné de Robert et Bonilla après la pause, il a retrouvé ses esprits, ses appuis et toute son efficacité, avec une intervention de « titan » sur Robert à la 82e...
Cobos. - en début de match, le capitaine a vu des fusées montpelliéraines débouler sous tous les angles, sans pouvoir intervenir. Le placement n'était pas souverain, mais c'est tout le bloc niçois qui était en déficit dans les duels. Ensuite, le capitaine a su redresser la barre avec autorité et retrouver avec sa défense les sensations d'une équipe sachant affronter les tempêtes.
Abardonado. - Même remarque que pour José Cobos. Piégé par un système en ligne déficient, il a du constater les dégâts, battu dans la course. Au marquage avisé de Bonilla en seconde période, et auteur d'une excellente intervention sur Barbosa à la 58e, qui pensait filer encore au but ; c'eut été de trop, et « Pancho » était bien là !
Bigné. - Défendre ou attaquer ? Au long de la première période, Yoann a semblé hésiter entre les deux alternatives, sans trouver le placement efficace sur son couloir droit. Nettement plus souverain par la suite et assez saignant sur ses montées, sans que ce soit le meilleur Bigné.
Pitau. - Pas le même jus que contre Lille, mais toujours précieux. Romain a récupéré des munitions, délivré des services propres, et donné la balle de l'égalisation à Kaba Diawara. Une note au-dessus de la moyenne.
Roy. - Une déviation précise et intelligente qui a entrainé le but de Malek Cherrad. En seconde période, en position assez repliée, il s'est beaucoup dépensé pour colmater les espaces au milieu et donner de l'air au ballon. Un match solide.
Everson. - Vexé par le ballon perdu ayant entrainé le premier but, il s'est battu sans relâche par la suite, avec la volonté de porter le danger, et aurait mérité de placer sa tête au fond (32e). En seconde période, malgré une cheville douloureuse, il a eu l'influence qu'on lui connait, touchant beaucoup de ballons face à des Pailladins utilisant parfois les moyens illicites pour l'arrêter.
Scotto. - Un match assez discret de Thibault, même s'il n'a jamais rechigné à porter le danger sur son côté gauche. Il fallait aussi fermer les espaces, ce à quoi il s'est appliqué en seconde période.
Diawara. - Kaba avait (encore) un lion dans le moteur. Combattant au diable, très présent dans le jeu aérien, poison avec ses démarrages et ses remises en pivot, il a fait passer une drôle de soirée à ses vis-à -vis. Un but de classe (son dixième) pour couronner le tout et replacer le Gym en tête du championnat. Remplacé par Barul à la 87e, un défenseur pour assurer derrière...
Cherrad. - Pour son troisième match en titulaire de la saison, un but de vieux briscard des surfaces ! Et un troisième pour son compte personnel, ce qui signifie une belle rentabilité. Hormis ce coup de patte décisif, Cherrad s'est battu sans relâche, avec cœur. Remplacé par Olufade à la 78e.
Jeudi 16 Janvier 2003
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