Malmenés tout au long du match par une équipe de Montpellier incisive et opportuniste les Aiglons ont réussi l'exploit de revenir au score par deux fois (2-2) !
A Montpellier, stade de La Mosson, Montpellier et Nice font match nul 2 Ã 2 (2-1).
Temps froid. Pelouse boueuse et glissante. 12 392 spectateurs.
Arbitrage de M. Layec.
Buts pour Montpellier : Barbosa (4e et 23e). Pour Nice : Cherrad (21e), Diawara (67e).
Avertissements pour Montpellier : Assoumani (65e), Rouvière (76e). Pour Nice : Cherrad (29e), Pamarot (47e), Cobos (56e), Roy (87e).
Montpellier : Riou - Blanc, Carotti, Assoumani - Laigle (puis Bamogo 84e), Rouvière, Ramond (puis Guei 78e), Barbosa, Michalowski - Bonilla, Robert. Entraineur : Gérard Bernardet.
OGC Nice : Gregorini - Abardonado, Cobos, Pamarot - Bigné, Roy, Everson, Pitau, Scotto - Diawara (puis Barul 88e), Cherrad (puis olufade 78e). Entraineur : Gernot Rohr.
Disons-le tout net : ce point de pris hier soir à Montpellier par les Niçois en vaut mille ! Rarement à leur avantage tout au long des 90 minutes, ils ont quand même su égaliser avec réalisme par deux fois. C'est aussi la force des grandes équipes que de savoir assurer l'essentiel quand il n'y a rien d'autre à espérer d'un match...
Le temps était glacial hier soir à La Mosson, mais le mercure allait encore baisser de quelques degrés lorsqu'à la 4e minute, une erreur coupable de la défense niçoise permettait à Barbosa de s'échapper seul sur la droite du but de Gregorini. Le gardien sortait et se couchait mais le milieu montpelliérain s'en jouait sans peine en le crochetant, pour aller frapper dans le but vide...
Pouvait-on s'attendre à pire scénario ? Cueillis à froid - c'est le moins que l'on puisse dire vu le contexte - les hommes de Rohr n'en avaient pourtant pas fini de souffrir sur ce terrain boueux. Une timide réaction de Pitau (frappe lointaine captée par Riou, 14e) pesait bien peu dans la balance, tant les Montpelliérains sous l'impulsion de Barbosa et du duo Bonilla-Robert se jouaient sans peine de l'arrière-garde azuréenne. Il y avait systématiquement le feu devant le but de Gregorini, chaque fois que, par de longs ballons en première intention, les Pailladins prenaient à revers Cobos et ses partenaires pour décaler merveilleusement leurs attaquants, il est vrai souvent à la limite du hors-jeu...
Nice souffrait mais la Brigade Sud ne baissait pas les bras, poussant avec abnégation. Ces courageux allaient être rapidement récompensés de leurs efforts. A l'origine, un ballon d'Everson à destination de Roy, lequel décalait intelligemment pour Cherrad. Malek prenait de vitesse Serge Blanc et du plat du pied trompait Rudy Riou (21e). Contre le cours du jeu - mais on ne s'en plaignait pas - les hommes de Rohr venaient d'éteindre l'incendie.
Du moins le pensait-on durant les deux minutes qui nous séparaient du second but de Cédric Barbosa ! ! !
Nouveau centre à destination de l'Héraultais, nouveau relâchement de la défense azuréenne, jouant à plat et encore prise à revers. Barbosa se présentait seul - coté gauche cette fois - face à Damien Gregorini qu'il fusillait sans peine (23e)...
2-1. Tout était à refaire. Mais quel camouflet ! Et ça n'allait pas s'arrêter là , tant les Montpelliérains sentaient le K-O possible. Déterminés, pressant sans cesse le porteur du ballon azuréen, les coéquipiers de Rouvière faisaient passer de nouvelles frayeurs (Robert seul centrait dans le vide, 30e) à leurs adversaires.
Nice aurait pu égaliser une seconde fois, lorsque Carotti se trouait lors d'une mésentente avec Riou (32e). Hélas, Kaba Diawara qui avait récupéré le ballon, ne pouvait frapper. Il centrait alors intelligemment pour Everson arrivant plein cadre mais sa tête frôlait le montant du poteau droit du gardien pailladin...
Autant vous dire qu'à la pause, les Niçois n'en menaient pas large. Dans les vestiaires, ça devait souffler mon bon monsieur...
Kaba le sauveur...
Dès la reprise, la partition niçoise sonnait plus juste défensivement, Abardonado et Pamarot se chargeant de Robert et Bonilla en individuelle. Le Gym portait davantage le ballon dans le camp adverse, mais rien de limpide, peu de ballons dangereux pour Diawara ou Cherrad. Au contraire, Montpellier reculait pour mieux contrer, à l'image de ces frappes hors-cadre de Bonilla (50e) et Barbosa (54e).
Un coup-franc à 40 m d'Everson au-dessus : tout cela était bien léger. Les Aiglons nous présentaient un visage radicalement différent de celui entrevu cinq jours plus tôt face à Lille... Pourtant, une nouvelle fois, la chance allait sourire : un ballon quasiment anodin de Pitau à destination de Diawara, permettait au buteur maison de s'échapper en quelques foulées sur la droite du but de Riou et d'un joli tir croisé, de trouver l'angle pour égaliser (67e) !
Nice revenait de loin. De bien loin... Mais on n'allait pas s'en plaindre, non ?
Il restait 20 minutes à tenir pour ramener un résultat et passer un week-end enjoué sur la Promenade. Pressés en toute fin de partie, secoués (tir puissant d'Assoumani sur Gregorini 80e), ballottés sur divers coups francs et corners, les Aiglons n'allaient cette fois plus se relâcher.
Le point était pris.
Vu le contexte, on aurait eu mauvaise grâce d'en demander plus...
Et pour la douzième fois de la saison, Nice est leader de la Ligue 1.
Jeudi 16 Janvier 2003
Tous droits réservés - © Nice-Matin