Le PSG est dans la zone des relégables après avoir subi sa première défaite à l'extérieur sur le terrain de Nice (2-1). Dix-huitièmes, les Parisiens vont mal. Tout l'inverse des Niçois, qui poursuivent leur série à la maison et pointent désormais à la cinquième place du classement grâce à ce succès.
NICE - PSG : 2-1
Buts: Laslandes (8e), Koné (36e) pour Nice - N'Gog (31e) pour le PSG
Les séries, c'est bien connu, sont faites pour être bousculées. Un peu comme les statistiques d'ailleurs. Seulement, à chaque fois, c'est la même histoire. Pour peu qu'elle lui soit favorable, telle ou telle équipe ne souhaite pas forcément voir sa série personnelle prendre fin. Surtout lorsque cette dernière lui permet de naviguer juste au-dessus des eaux troubles de la zone rouge. Défait pour la première fois de la saison hors de son "inhibant" Parc des Princes par Nice (2-1), Paris est, au terme de la 15e journée de Ligue 1, 18e. Et donc relégable.
Une position désagréable au classement et probablement pas méritée au vu de la prestation affichée par les hommes de Paul Le Guen. Comme d'habitude cette saison, c'est avec beaucoup d'envie et une certaine application que les Parisiens entrent dans leur match face à des Niçois intraitables à domicile. L'adjectif qualificatif "certaine" concernant les efforts consentis par les Franciliens prend très vite tout son sens. Le match débute à peine et le PSG présente déjà quelques lézardes. Défensives principalement. Sur un bon centre d'Hellebuyck côté gauche, Yepes se désintéresse de Laslandes pour se concentrer sur le ballon. Un oubli regrettable, aussitôt sanctionné par une tête autoritaire de l'ancien Bordelais dans le but de Landreau (8e, 1-0).
Lloris réussit son "come-back"
Nice, qui fête le retour de son portier prodige dans son but, l'international Espoirs Lloris, cherche à mettre de l'intensité. Et à provoquer le zouk dans la défense parisienne. Pour cela, rien de mieux qu'un généreux Bamogo et un déroutant Baky Koné sur les flancs pour faire tourner les têtes franciliennes. Bizarrement et malgré un certain laxisme dans son attaque du ballon, Paris s'invite lentement mais sûrement dans le camp adverse. Un bon centre d'Arnaud, dévié au point de penalty avec intelligence par Diané, permet à N'Gog de "baptiser" le retour de Lloris (31e, 1-1). Le PSG reprend alors ses aises à l'extérieur. Les passes redeviennent précises, le jeu plus fluide. Mais sa défense persiste à jouer avec le feu. Rothen, trahi par un bon retour d'Echouafni, perd un ballon important dans le camp niçois. Derrière, la suite est digne d'un épisode de Beep-Beep.
Baky Koné est aussitôt alerté dans la profondeur et profite du mauvais placement d'Armand et de Ceara pour aller tromper Landreau (36e, 2-1). Dur. D'autant que les hommes de Frédéric Antonetti, un peu moins frais physiquement que leurs invités au stade du Ray, vont souffrir. Encore et encore. Mais sans jamais rompre. Cueilli à froid en première période, Lloris retrouve ses habits de lumière pour signer l'arrêt de la journée, probablement même une des plus belles parades de la saison, ôtant de son cadre une jolie tête de Ngoyi (63e). Paul Le Guen abat ses dernières cartes, lance Pauleta, relance Luyindula, offre également quelques minutes de jeu à Digard. Le technicien francilien joue son va-tout et il a bien raison : son équipe domine largement le money-time. Mais voilà , quand ça ne veut pas sourire... Camara profite d'une position de hors-jeu passif de Yepes pour faire fructifier un coup franc de Rothen (76e).
M. Chapron refuse pourtant de valider ce but, rappelant aux Parisiens les aigreurs récemment ressenties par les Sochaliens en championnat sur ce même type d'actions décisives... C'est même avec le masque du découragement que le camp parisien voit Camara cafouiller dans la surface un ballon repoussé par Lloris suite à un tir de Pauleta (85e). Paris a tout tenté mais la récompense n'a pas été au bout. La carotte dimanche soir était donc azuréenne, les hommes de Frédéric Antonetti, pourtant concernés par le maintien, s'invitant avec une cinquième place au bal des prétendants à l'Europe. Une série s'achève pour les uns et continue pour les autres. 18e donc et premier relégable, le PSG n'en finit plus de prolonger son mal être en Ligue 1. L'ennui, c'est qu'avec cette série à l'extérieur qui s'achève, le club de la capitale évolue désormais sans filet...
Alix DULAC
Eurosport