Jusque-là invaincu à l'extérieur, le Paris-SG s'est incliné dimanche soir à Nice (1-2). Cette défaite plonge les hommes de Paul Le Guen dans la zone de relégation. Intouchables à domicile, les Aiglons pointent, eux, à une belle cinquième place.
Lloris et Koné sur un nuage
Paul Le Guen a beau répéter à l'envi voir «du mieux», Sylvain Armand a beau avouer «croire encore au haut de tableau», les faits sont là et les motifs d'espoirs très minces. Le Paris-SG ne cesse de dégringoler et le voici désormais en position de relégable (18e), au soir de la quinzième journée. La saison dernière, le club de la capitale avait attendu la 27e journée pour plonger dans le rouge. Cette fois, avant même la mi-parcours, le PSG fait déjà partie du mauvais wagon, celui qui file vers la L2. Une situation de plus en plus inquiétante pour des Parisiens qui ont failli à Nice (1-2) lors du dernier match du week-end, concédant leur sixième défaite depuis le début du championnat. Morts de trouille et donc incapables de gagner au Parc des Princes, les hommes de Le Guen comptaient jusqu'ici sur leur bonne tenue en province pour garder la tête hors de l'eau. Leur invincibilité à l'extérieur appartient désormais au passé. Ils ont été dominés par des Aiglons loin d'être des terreurs mais au vol parfait à domicile (aucune défaite depuis le 24 janvier, 0-1 contre Toulouse) et au classement aujourd'hui pour le moins flatteur. Les Azuréens sont cinquièmes à deux points du podium, une place envieuse pour Paris, qui n'a plus connu une telle position depuis deux ans et le limogeage de Laurent Fournier.
Le Paris-SG a été cueilli à froid et a été mené à l'extérieur pour la première fois de la saison après l'ouverture du score de Lilian Laslandes, qui a repris de la tête au deuxième poteau un bon centre de David Hellebuyck (8e). Les Parisiens sont ensuite revenus à la marque par leur tout jeune attaquant David NGog, encore préféré à Pauleta. Il a profité d'une remise de Diané pour inscrire son premier but en L1 après 10 matches (31e). Mais cette embellie n'a pas duré puisque, sur un ballon perdu par Jérôme Rothen à plus de soixante mètres du but de Landreau, Koné, lancé en profondeur par Echouafni, a traversé la moitié du terrain comme une fusée pour tromper le portier des Bleus, malgré le retour de Ceara et Armand (37e), et inscrire son septième but en Championnat. En seconde période, Nice s'est montré beaucoup moins fringant mais le PSG n'a pas su en profiter. Une première fois à cause d'un arrêt extraordinaire de Hugo Lloris (sur une tête de Diané), le gardien niçois décisif pour son retour, après plus de deux mois d'absence. Une deuxième fois en raison d'une décision arbitrale litigieuse de M. Chapron, qui a refusé un but à Camara pour un hors-jeu de position de Yepes (76e). Paris n'est pas très bon mais n'est pas aidé non plus, ce qui a provoqué le courroux de son président Alain Cayzac à la fin du match.
David MICHEL et Emery TAISNE
L'Equipe