Le derby du Sud n’a pas livré de vainqueur mais une fin de match débridée qui a vu l’OGCN répondre à l’ASM dans les cinq dernières minutes (1-1). Nice confirme ses bonnes habitudes à Monaco.
Compte Rendu du match :
Invaincu sur le Rocher depuis son retour en Ligue 1, Nice entendait conserver cette bonne habitude afin de s’installer dans le haut du tableau. Evoluant presque à l’extérieur, Monaco cherchait, lui, à se rapprocher des premières places.
Du rythme et des occasions
Dans ce chaud derby du Sud, l’attentisme n’était pas de mise. Dès la première minute de jeu, Hellebuyck se procurait une bonne opportunité de frappe. La suite était plus monégasque. Piquionne se signalait à deux reprises avec un enchaînement contrôle-frappe dans la surface (10e) puis sur un tir du gauche (17e). Kanté repoussait sa première tentative puis Lloris prenait son relais. Le portier niçois était déjà intervenu avec beaucoup d’à -propos sur un boulet de Nenê (13e). Cette rencontre très rythmée s’accompagnait également d’une certaine nervosité traduite par les cartons d’Adriano et Leko pour l’ASM et d’Echouafni pour Nice. La domination des locaux s’accentuait avec le coup-franc enroulé de Nenê (35e) et la frappe contrée de Meriem (36e). Mais c’est Nice qui trouvait le chemin des filets. La joie azuréenne était de courte durée. Le ballon avait en effet été repris de la main par Bamogo qui enlevait du même coup la balle de la tête d’Echouafni (38e) ! Ce dernier allait avoir une seconde chance sur un coup-franc de Balmont mais sa tête flirtait avec le poteau de Roma (43e).
Deux buts en trois minutes
Le deuxième acte reprenait avec un fait de jeu qui n’allait pas faire remonter la côte d’amour des arbitres auprès de Frédéric Antonetti. Après un joli numéro d’Ederson qui effaçait Adriano puis Leko, Laslandes tentait une talonnade dans la surface repoussée par la main de Muratori (47e). Le penalty évident n’était pas sifflé à la grande fureur de l’entraîneur niçois. Le rythme de la rencontre tombait alors nettement. Piquionne tentait un retourné acrobatique sans réussite (58e) puis Ederson adressait à Roma un coup-franc pas assez puissant (60e). La rentrée de Ménez faisait du bien au jeu monégasque qui retrouvait de la vigueur. Le jeune attaquant débordait Jeunechamp sur la gauche et rentrait dans la surface pour une passe vers Koller qui n’arrivait pas à frapper (76e). Mais le Tchèque allait avoir plus de réussite en fin de match. A peine entré en jeu, Cufré, sur son premier ballon, centrait pour la tête du géant monégasque pour l’ouverture du score (1-0, 87e). La rencontre était pliée pensaient alors les Rouge et Blanc. Erreur car Nice revenait dans la foulée. Rool débordait Pino puis voyait son centre repousser par Koller. La balle revenait sur Hognon qui remettait sur Laslandes dont la demi-volée surprenait Roma (1-1, 90e). Les deux équipes se quittaient finalement sur ce score de parité malgré une dernière occasion pour Meriem (94e). Nice confirme ses bonnes dispositions chez son voisin en restant invaincu depuis 1996.
Le jeu et les joueurs :
Organisation classique pour Ricardo avec un 4-4-2 à plat. Ce système a souvent manqué de précision en fin d’action. Nenê a pourtant été très intéressant par sa percussion mais manque encore de justesse dans le dernier geste. Piquionne a été très actif sans trouver le chemin des buts au contraire de Koller, précieux pour ses remises. Meriem a été plus effacé alors qu’Adriano s’est fait souvent prendre à défaut.
La belle série niçoise à Monaco se poursuit donc et le doit en grande partie à Laslandes qui n’a pas tremblé sur sa seule occasion. Souvent dominés, les Aiglons ont pu compter sur la technique d’Ederson pour les soulager avec une grosse conservation de la balle. Kanté a, lui, pris le meilleur sur Piquionne alors que Lloris a été l’homme du match avec plusieurs arrêts déterminants.
Mathieu Idiart
Sport24