L’attaquant niçois Lilian Laslandes retrouve dimanche son ancien club, les Girondins de Bordeaux pour un choc du haut de tableau. Il espère évidemment jouer un mauvais tour à ses ex-coéquipiers.
- Lilian Laslandes, votre but contre Monaco (1-1) le week-end dernier est-il votre plus beau ?
Il fait partie des plus beaux, oui. Mais il est surtout important : quand Monaco a marqué à trois minutes de la fin, il ne nous restait plus beaucoup de temps pour revenir. Les supporters monégasques pensaient déjà avoir gagné, ils chantaient…
- Nice, 6eme, est-il à sa place ?
Ce qu’on a vécu l’année dernière nous a façonné un moral. C’est difficile de jouer avec le couperet mais ça forge de l’expérience. On fait preuve d’une belle solidarité. On ne regarde pas les autres pour autant car on ne gagne pas assez de points à l’extérieur. Prenons en d’abord et l’on verra où l’on en sera mi-février. Il y a toujours des surprises dans un championnat, alors pourquoi pas Nice ?
- Buteur lors des deux dernières journées, vous portez votre total à 127 buts. Espérez-vous titiller Pauleta (136) ?
(Rire) Quand il joue, il marque. Avant, quand je me fixais un nombre de buts, je l’atteignais. Aujourd’hui, c’est différent, mon rôle a changé même si ça me fait plaisir de marquer de nouveau. Ça faisait longtemps que cela ne m’était pas arrivé. Je reviens beaucoup au milieu pour lancer nos flèches. Si je peux aider les jeunes et les faire briller… Peut-être, plus tard, seront-ils reconnaissant et le diront-ils !
- Vous avez déclaré avoir eu une discussion « entre hommes » avec votre entraîneur. Quel était le problème ?
En fait, vu notre situation la saison dernière (ndlr : le Gym a lutté pour le maintien) et comme il y avait beaucoup de jeunes dans le groupe, on faisait beaucoup de formation à l’entraînement alors que nous, les anciens, on préfère les séances à base de jeux, où l’on touche le ballon. Tout le monde a mis de l’eau dans son vin, c’est bien. Il sait qu’on est sérieux à l’entraînement et qu’on peut manquer une séance tout en étant performant.
- Un joueur expérimenté connaît mieux son corps…
Voilà ! On sait quand lever le pied pour se ménager. J’ai déjà dit aux jeunes, même devant l’entraîneur, qu’il fallait oser lever le pied si l’on ne se sentait pas bien. Evidemment, il ne faut pas que ça devienne systématique…
- Dimanche, vous allez recevoir Bordeaux, votre ancien club…
C’est toujours particulier de jouer contre le club de mon cœur. J’y ai toujours un pied à terre et mes amis sont supporters des Girondins. Ça va chambrer. Bordeaux a une belle équipe avec de bonnes individualités, mais connaît des hauts et des bas. Contre Toulouse, ils ont ainsi réussi une belle première mi-temps mais qu’est-ce qui fait qu’ils ont permis à Toulouse de revenir au score (ndlr : de 3-0 à 3-3 avant, finalement, de gagner 4-3) ? Ils ont peut-être levé le pied…
- Depuis votre départ, on stigmatise sans cesse l’absence de leaders dans ce groupe, comment le ressentez-vous ?
C’est vrai que j’ai l’habitude de dire les choses quand ça ne va pas. Bordeaux a pourtant les gars pour le faire mais il ne faut pas se forcer. Je considère que, dans un groupe, tout le monde a droit à la parole. Mais les nouveaux n’osent peut-être pas encore le faire…
- Il y a pourtant des joueurs d’expérience dans ce groupe : Planus, Jemmali par exemple…
Mais certains joueurs préfèrent regarder et analyser les choses. Attention, car des joueurs ont parfois une image qui n’est pas la leur. Je crois d’ailleurs savoir que ce groupe vit bien, que les joueurs se sont déjà retrouvés au restaurant…
Cyrille PAC
Football365