Brouillon et bousculé par des Niçois solidaires et chatoyants, Lyon est passé tout près de la correctionnelle (0-0). Un nul plutôt logique qui ne permet pas à l’OL de s’assurer le titre de champion d’automne.
Compte Rendu du match
Trois jours seulement après leur exploit à Ibrox Park (0-3), les Lyonnais devaient remettre le couvert en championnat contre Nice. Mais dans quel état ? En Ecosse, les Rhodaniens avaient laissé beaucoup d'influx nerveux et d'énergie. Une aubaine pour les Niçois, invaincus depuis 7 matches mais auteurs de 5 nuls lors des 6 dernières rencontres ? En cas de victoire, l'OL pouvait être assuré de terminer champion d'automne…
Des Niçois bien en place
Et le moins que l’on puisse dire est que ce match à Glasgow était encore dans les jambes lyonnaises. Pourtant, l’OL tentait bien de faire illusion dans le premier quart d’heure. Animé de belles intentions avec un jeu à une touche de balle, l’OL se montrait menaçant par l’intermédiaire de Govou, accroché par Jeunechamp sans que l’arbitre ne daigne broncher (5e) ou encore avec Juninho, auteur d’une belle frappe enroulée sortie des deux poings par Lloris (6e). Mais cela n’était qu’un feu de paille. Face à des Niçois appliqués, bien en place, Lyon monopolisait le ballon mais manquait singulièrement de mouvements, de vitesse. Résultat, ce sont les Aiglons qui sortaient leurs serres. Une tête malencontreuse de Clerc venait mourir au pied du poteau (3e), Koné, parti dans le dos des défenseurs, perdait son duel avec Vercoutre (7e) avant que l’ancien Lorientais ne croise trop sa reprise (19e). Lyon ne parvenait pas à passer la deuxième et hormis un centre fort devant le but de Clerc repoussé par Lloris (26e), Antonetti ne frémissait pas sur son banc. Mieux encore, son équipe avait des opportunités de piquer. Koné voyait son tir en première intention repoussé par les abdos de Cléber Anderson (40e) puis son ballon piqué terminer sa course dans la niche de Vercoutre (43e). Rien de guère enthousiasmant. Pour couronner le tout, la première période se terminait dans une extrême tension, initiée par Cyril Rool.
Ederson trouve la barre
Au retour des vestiaires, le calme était revenu et l’intensité faisait enfin son apparition. Sauf que Nice maîtrisait toujours aussi habilement les débats. De là à se jeter dans la gueule du Lyon, il n’y a qu’un pas que les Aiglons ne franchissaient pas. L’OL devait finalement attendre la 58e minute pour se procurer sa première véritable occasion avec une tentative de Benzema, déviée magnifiquement par Lloris. Le point de départ d’une embellie subite avec des artificiers aux quatre coins du terrain et deux équipes coupées en deux. Car Lyon se mettait enfin à pousser et se découvrait. Lloris s’envolait sur une ogive de Juninho (62e) avant de détourner dans la foulée la tête piquée de Keita (63e). Le Gym ne s’en laissait pas compter. Clerc devait sauver juste devant sa ligne, au nez et à la barbe de Koné (65e) mais était surtout l’auteur d’une énorme boulette avec une passe en retrait mal ajustée pour Vercoutre. Koné avait suivi, crochetait le portier mais loupait l’offrande dans un angle impossible (70e). Le match devenait haletant. Vercoutre détournait du bout des doigts une tentative d’Ederson (72e), Juninho faisait une nouvelle fois briller Lloris sur coup franc (74e) mais surtout Ederson trouvait la barre transversale d’un Vercoutre complètement battu (83e). Le dernier tir de Balmont ne changeait rien (90e), l’OL peut finalement s’estimer heureux. Les jambes étaient trop lourdes.
Vincent Duchesne
Sport24