Largement dominateurs, les Aiglons ont dû cependant attendre la prolongation pour se qualifier.
NICE A COMMENCÉ l’année 2008 comme il avait terminé l’année 2007. Par un petit succès à domicile. Le Havre s’est incliné sur un score aussi étriqué (2-1) que Valenciennes en championnat avant la trêve (1-0). Un score qui reflète mal la supériorité des Aiglons dans le jeu et leur aisance technique bien supérieure mais qui démontre amplement que les Normands se sont accrochés jusqu’au bout puisqu’ils ont même contraint les Aiglons à la prolongation.
Pour cela, même menés au score, ils n’ont jamais dérogé au principe d’une organisation défensive très stricte laissant peu d’espaces à leurs adversaires et pour le reste ils ont bénéficié des services d’un Revault des grands soirs. Cinq fois au moins, le vétéran du HAC a sorti des parades décisives. Sur un coup franc d’Ederson repoussé du poing (35e), sur une frappe à bout portant de Laslandes détourné du pied (45e), sur un nouveau coup franc d’Ederson qu’il est allé chercher dans sa lucarne (57e), sur un tir d’Echouafni remis dans les pieds de Koné pour un but de l’Ivoirien refusé pour un hors-jeu peu évident (75e) puis sur une nouvelle tentative de Laslandes encore écartée (89e). Revault a donc accompli des miracles hier au stade du Ray mais il n’a pas pu tout faire. Il n’a ainsi pas pu s’opposer à but inscrit dès la demi-heure de jeu par Florent Balmont après un… sauvetage de Revault sur une première frappe d’Ederson (32e). Un but que l’on crut longtemps être celui d’une qualification facile pour le Gym. Les Azuréens jouaient le plus clair du temps à la passe à dix entre les lignes havraises et ils avaient même tendance à tomber dans la facilité au lieu de hausser le rythme et d’enfoncer leur adversaire. La cause paraissait même définitivement entendue lorsque Mezague, déjà averti, laissait ses partenaires à dix pour une stupide histoire de simulation dans la surface adverse. Mais sur une des très rares offensives normandes, Nestor parvenait à détourner le ballon qui filait devant le but niçois pour une égalisation surprise et un coup de froid très spectaculaire sur le stade du Ray toujours aussi vivant malgré la présence de moins de 5 000 spectateurs. Le Havre imposait ainsi une prolongation à ses hôtes au cours de laquelle Revault allait s’incliner pour la deuxième fois. Un débouléde Balmont suivi d’un centre au deuxième poteau trouvait Job entré peu avant et qui redonnait l’avantage aux Niçois (100e). Le même Job trouvait ensuite la transversale. Mais la victoire très logique des Aiglons était au bout de leurs efforts en même temps qu’une invincibilité à domicile qui perdure désormais depuis près d’un an puisque leur dernière défaite remonte au 24 janvier dernier face à Toulouse (0-1).
Jean-Pierre RIVAIS
L'Equipe