Le dispositif expérimenté avec succès lors du premier derby choc qui a opposé Nice à Marseille, le 11 septembre dernier, sera reconduit demain soir...
Un gant de velours et une main de fer. S'il ne faut pas faire de procès d'intention aux supporters, le commissaire central de Nice l'annonce, aucune violence ne sera tolérée à l'extérieur comme à l'intérieur du stade. » Et, pour y veiller, un important dispositif de sécurité se déploiera demain aux abords du Ray, quelques heures avant que ne débute la rencontre de football de Ligue 1 contre le PSG.
Coup d'envoi officiel : 20 h 30. Pourtant les rumeurs vont déjà bon train. Quelques « cyber-hools », hooligans nouvelle génération, se seraient donné rendez-vous sur Internet pour en découdre. André Bloch, le responsable de la sécurité du club affirme ne pas avoir eu vent de ces bruits télématiques.
Certes, comme il le précise, « il n'existe pas vraiment de contentieux entre les supporteurs des deux clubs ». Mais, certains extrémistes n'ont pas besoin de justification historique pour en venir aux mains.
« Il nous a en effet été signalé que quelques parisiens identifiés comme dangereux pourraient faire le déplacement, confie le commissaire central Alain Lauze. Si pour l'heure cette information n'a pas été confirmée, ajoute-t-il, nous restons très vigilants. »
Le dispositif des grands soirs
Pour preuve, le dispositif des grands soirs a été reconduit. Celui-là même qui avait été expérimenté lors d'un précédent Nice-OM, le 11 septembre dernier. Dès 17 heures, la circulation et le stationnement seront interdits aux abords du stade (infographie).
Et progressivement, plus de 300 fonctionnaires investiront les lieux. Ces CRS, gendarmes mobiles, brigades anticriminalités et autres policiers en tenue - de la nationale comme de la municipale - auront pour délicate mission d'éviter que les fans des deux équipes ne se rencontrent.Cela devrait être plus compliqué qu'à l'ordinaire. Car, cette fois, les supporters parisiens n'arriveront pas en convoi à la dernière minute.
Si environ 150 personnes, sur les 750 qui ont pu obtenir leur billet (aucune vente ne s'effectuera sur place), devraient faire le déplacement en bus, les autres arriveront par leurs propres moyens : en voiture, en avion ou encore en train.
Certains, environ 150 selon les estimations de la police, pourraient en outre passer la nuit à Nice.
Le risque d'une suspension
Les Niçois l'ont promis, il ne devrait pas y avoir de grabuge. Et pour cause ! Après l'envahissement du Ray contre Metz, l'équipe risque désormais une suspension en cas de nouvel incident. Les stadiers niçois ont tout de même été augmentés : ils seront environ 115 contre 85 habituellement et recevront le renfort d'une quarantaine de leurs homologues parisiens.
En outre, « nous allons intensifier les équipes en civil à l'intérieur même du stade, annonce le commissaire Lauze, afin de pouvoir interpeller immédiatement les éventuels fauteurs de troubles. »
Bref, il vaut mieux prévenir que guérir. Et cet impressionnant dispositif est avant tout là pour dissuader les quelques éventuels trouble-fête.