Le bel anniversaire des Aiglons

En s’imposant face à Nancy dimanche soir, l’OGC Nice n’a pas seulement pris la quatrième place du championnat. Les joueurs de Frédéric Antonetti ont également bouclé une année d’invincibilité au Ray. Bluffant…

Mercredi 24 janvier 2007. Un peu moins de 9 000 spectateurs assistent au stade du Ray à la victoire de Toulouse grâce à un but d’Elmander. Il s’agit alors de la onzième défaite de Nice en championnat et le club azuréen, avant-dernier de la L1, semble englué dans une crise aux conséquences dévastatrices. D’ailleurs, le président Cohen annonce à l’issue de la rencontre que le Conseil d’Administration a réclamé sa tête. Frédéric Antonetti parait également condamné. Finalement, les deux hommes resteront en place après un nul à Lyon et une victoire face à Bordeaux qui vont relancer la machine niçoise. Et l’OGCN bouclera sa saison au seizième rang après une phase retour brillante et inespérée.

Un an plus tard, le contraste est saisissant. Ils étaient un peu moins de 12 000 dimanche soir dans les travées de l’enceinte niçoise et ils ont chanté pendant de longues minutes à l’issue de la rencontre face à Nancy. Célébrant ainsi la neuvième victoire de la saison, une quatrième place au classement et surtout un an d’invincibilité au stade du Ray. Vingt sorties sans défaite pour les Aiglons qui ont croqué en l’espace de douze mois des équipes comme Bordeaux, Lille, Saint-Etienne, Paris (deux fois) ou Lens. Sans oublier Nancy dimanche soir. « Nous avons vécu un grand moment de communion avec notre public et j'ai rarement vu le Ray aussi bouillant », a d’ailleurs lancé un Olivier Echouafni aux anges à l’issue du succès face aux Lorrains.

Hellebuyck : « Ce n’est pas volé »

S’il n’était pas présent la saison dernière, David Hellebuyck a été le héros buteur de ce match face à Nancy. Et l’ancien Parisien n’a pas caché son bonheur d’évoluer au sein d’une équipe niçoise qui prend un réel plaisir sur le terrain. « Le groupe est formidable, tout le monde fait les efforts et il y a une super ambiance, affirme le gaucher. Le championnat est encore long et on se déplace deux fois d'affilée : il faut qu'on prenne des points pour rester en haut. En tout cas, notre place n'est pas volée car on se crée beaucoup d'occasions à chaque match et on a un fonds de jeu. »

Tout à son bonheur lui aussi, Frédéric Antonetti n’en oubliait pas pour autant la réalité du championnat. « Si on était quatrième à deux journées de la fin, je regarderais le classement, a expliqué le technicien niçois. Mais aujourd'hui, le douzième, Rennes, a 28 points. Et c'est une belle équipe. Il reste dix-sept journées et d'autres équipes peuvent faire ce que l'on a réalisé la saison dernière. Il faut être réaliste. » Réaliste et prudent, à l’image d’un Olivier Echouafni qui ne veut « pas regarder trop loin pour ne pas être déçu ». L’appétit vient cependant en mangeant. Et sur ce qu’ils ont montré dimanche soir, les Niçois se préparent d’autres copieux festins…

Alex KAZAN
Football365