Honorato Ederson sera bien Lyonnais. Mais seulement en juin. Fidèle à sa parole et aux Aiglons, il a décidé d’aller au bout de la superbe aventure niçoise cette saison. Avant de filer à Lyon.
Un geste rare dans le foot moderne. Un geste superbe. Honorato Campos fait ce qu’il dit et dit ce qu’il fait, lui. L’honorable Honorato a décidé que malgré une superbe offre sportive et financière, il ne pouvait pas quitter l’OGC Nice qui lui a tant apporté. Tant pis s’il ne garnit pas dès cette année son palmarès d’un titre de champion. Tant pis s’il ne joue pas dès le mois prochain la Ligue des Champions. Ederson a décidé de finir la superbe saison commencée avec les Rouge et Noir. Il espère quitter les terrains du Ray et de Charles Erhmann en laissant l’OGCN, actuellement quatrième, le plus haut possible. Et chose promise, chose due, malgré la tentation lyonnaise il restera à Nice jusqu’en juin. « L’OGC Nice et l’Olympique Lyonnais sont en passe de trouver un accord pour le transfert d’Honorato Campos Ederson au mois de juin prochain, indique le site Internet de l’OL, lundi. Le milieu de terrain brésilien achèverait la présente saison avec l’OGC Nice et rejoindrait l’Olympique Lyonnais dès le mois de juin 2008. »
Dans six mois, Ederson (22 ans) quittera donc la Côte d’Azur pour l’OL. Annoncé comme le successeur attitré de Juninho, qui a milité pour la venue rapide du milieu niçois, le meneur de jeu brésilien a réussi à s’acclimater au football français, a progressé et su garder la tête froide. Sa bonne deuxième moitié de saison, l’an passé, à réveillé les recruteurs. La Gazzetta dello Sport l’avait même pointé du doigt comme l’un des plus grands espoirs européens. Mais il n’a pas pris la grosse tête. Devant un tel engouement, le départ d’Ederson était inévitable pour Nice, qui n’a pas encore la capacité d’offrir un avenir doré à ses stars Ederson ou Lloris. Mais le club qui lui a offert un contrat jusqu’en 2011 a su jouer serré pour tirer le meilleur parti de son départ.
Car l’affaire était complexe. Sportivement d’abord. Perdre un tel joueur aurait été un mauvais signe adressé au collectif dans la dernière ligne droite. Economiquement ensuite, la direction niçoise devait réaliser une bonne affaire dans un cadre compliqué. Comme souvent avec les joueurs sud-américains, les droits de propriété du contrat du joueur ont bouleversé la donne. Détenu à 50% seulement par Nice, l’autre moitié étant la propriété d’hommes d’affaires brésiliens indique Nice-Matin, il fallait faire monter le prix au plus haut. La concurrence de plusieurs clubs étrangers italiens, anglais ou espagnols mettait Roger Ricort et le président Cohen en situation de force au moment de négocier avec l’OL. Ce transfert important, on parle d’une opération à deux chiffres en millions d’euros, va donner au club quelques largesses dans les prochains mois pour recruter ou offrir des prolongations à d’autres cadres.
Olivier DE LOS BUEIS
Football365