Nice respecte mais ne craint pas Paris

NICE, 21 jan (AFP) - L'OGC Nice s'apprête, lors de la 23e journée de Ligue 1, à défendre avec respect mais sans crainte sa place de leader, face à un PSG occupant une peu flatteuse 8e place, peu en rapport avec ses ambitions.

Six points séparent ces deux adversaires pourtant aux antipodes en terme de budget -15 millions d'euros pour l'OGCN, 78 pour le PSG- d'ambition ou d'effectif. Aux vedettes de la capitale, Nice oppose une équipe bâtie avec les oubliés ou laissés pour compte.

Homme en forme avec deux buts marqués en deux matches pour un total de dix, l'attaquant niçois Kaba Diawara remercie les dirigeants parisiens de lui avoir permis de se relancer sur la Côte d'Azur.

"Ils m'ont fait une fleur en me prêtant gratuitement. Je savoure cette saison, je joue et je marque", reconnaît le meilleur réalisateur niçois sans esprit de revanche. "Ce choc, c'est un peu le monde à l'envers, mais nous n'avons rien volé sur le terrain. Il faudra faire gaffe, tenter de réussir l'entame et presser les Parisiens. Car, ce sont eux les favoris."

"La pression est sur notre adversaire. Nous, nous sommes très proches de notre objectif du maintien. Nous allons essayer de faire comme à l'aller (1-1), à savoir trouver la réponse grâce à notre qualité collective", ajoute Eric Roy, en passe de prolonger son contrat jusqu'en 2004.

Regain de respect

Le milieu de terrain a perçu un regain de respect de la part de ses adversaires. "Nous ne sommes plus le trouble-fête sympathique que l'on venait visiter le sourire aux lèvres. Nos hôtes jouent désormais regroupés et n'hésitent pas à employer parfois la manière forte."

Pour le milieu de terrain brésilien Pereira Da Silva Everson, qui avait fait un passage éclair au PSG en 1997 avant d'être aiguillé au Servette de Genève, "concentration, solidarité et combativité", constituent un atout de poids.

"Nous avons l'habitude d'être costauds chez nous", rappelle aussi le Sud-Américain, se référant à l'invincibilité de Nice à domicile depuis 10 rencontres.

Tandis que Gernot Rohr peut compter sur l'ensemble de ses Aiglons, dont vriasemblablement son joker offensif Cédric Mionnet, Luis Fernandez doit, lui, composer sans Ronaldino, Martin Cardeti (mollet), Paulo Cesar (genou), Jérôme Leroy et Fabrice Fiorèse (suspensions).

"Vu notre position, nous n'avons plus le droit à l'erreur. Il nous faut la victoire ou le nul au minimum", assure pourtant le gardien parisien Lionel Letizi.