Paris assure mais Luis rechute

Auteur d’une prestation convenable sur le terrain de l’ancien leader de Ligue 1, le PSG s’est plutôt rassuré face à Nice (0-0). Une performance gâchée par les expulsions d’Alex Nyarko et de Luis Fernandez qui a, une nouvelle fois, perdu ses nerfs en fin de match.

Pour Luis Fernandez, la soirée de mercredi au stade du Ray aura été satisfaisante jusqu’à la 88eme minute. Jusque là, son équipe faisait jeu égal avec le leader de la Ligue 1 et même si le temps était compté, le coup parfait était encore possible. Mais à deux minutes de la fin du temps réglementaire, la bonne affaire tourne au cauchemar avec un amer goût de déjà-vu. Alex Nyarko reçoit un second avertissement de la part de Monsieur Poulat pour un tacle par derrière. Le Ghanéen doit laisser ses partenaires à dix contre onze pour les derniers instants de la rencontre. Sur son banc de touche, l’entraîneur parisien est sur le point d’exploser. Depuis plusieurs minutes, il échange des noms d’oiseaux avec son homologue niçois, Gernot Rohr. La sanction de l’arbitre –qui vient de donner trois avertissements aux Parisiens en l’espace de six minutes - fait bondir Fernandez qui parvient toutefois à se maîtriser.

Deux minutes plus tard, le PSG récupère un excellent ballon de contre par Ogbeche. Le Nigérian transmet à Aloisio qui tarde un peu à remettre le ballon dans la course du jeune attaquant parisien. L’arbitre-assistant signale un hors-jeu limite. Monsieur Poulat siffle alors qu’Ogbeche partait seul au but. C’en est trop pour Luis Fernandez qui explose littéralement. Sur les conseils du quatrième arbitre, Monsieur Poulat expulse Fernandez qui, rouge de rage, se place à l’entrée du tunnel pour suivre les dernières secondes du match. Elles seront pénibles pour l’ancien coach de Bilbao mais son équipe tient le choc et décroche finalement un match nul logique (0-0).

Car avant ces événements extra-sportifs, les deux formations se sont bien affrontées à la loyale sans que personne ne parvienne réellement à prendre le dessus. Auteurs d’une bonne entame de match, les Niçois dominent globalement la première période avec notamment une belle occasion de but à la demi-heure de jeu mais le poteau de Letizi repousse la tentative de Bigné (32eme). La sortie sur blessure d’André Luiz, victime d’une luxation du coude, et l’entrée en jeu de Llacer modifient le schéma de jeu parisien. Du coup, le PSG, qui retrouve une défense à quatre éléments, prend les opérations en main mais ni Aloisio (41eme), ni Heinze sur coup-franc (71eme) ne trompent la vigilance de Grégorini. Visiblement justes physiquement à l’image de Kaba Diawara, les Azuréens peinent à profiter de leur supériorité numérique en fin de rencontre et empochent finalement le point du match nul. Un résultat qui leur permet de conserver leur place dans le trio de tête. Quant à Luis Fernandez, sa rechute à quelques jours du choc face à l’OM est plus inquiétante que la performance de son équipe.

David AIELLO
Mercredi 22 janvier 2003
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