Bon point pour Nice

Face à des Verts battus une seule fois chez eux cette saison, Nice prend un bon point après sa défaite face à Auxerre. Coup d’arrêt en revanche pour Saint-Etienne, tombé dimanche sur un très bon Lloris.

Dans les coulisses du stade Geoffroy-Guichard
- Après le carton contre Nancy (4-0) lors du dernier match des Verts à domicile avant la venue de Nice, Laurent Roussey avait expliqué qu’il tenait désormais son équipe-type et qu’il n’en changerait pas sauf absence des titulaires. Dimanche, l’entraîneur stéphanois reconduisait donc la même équipe. « Il n’y a pas d’incertitudes donc oui », déclarait-il sur le site de l’ASSE.

- Qui dit équipe-type dit dorénavant nouveau positionnement pour Pascal Feindouno. Séduit par les deux productions du Guinéen en soutien de Gomis devant, Laurent Roussey compte l’utiliser désormais dans ce rôle uniquement. Ce qui signifie que Payet occupe le côté droit et qu’Ilan soit relégué sur le banc des remplaçants.

- Après la sortie de Florent Balmont au match précédent, perdu 2-1 contre Auxerre à domicile, Frédéric Antonetti et son infatigable milieu de terrain récupérateur avaient eu une prise de bec en bord de touche. Un dialogue très tendu qui n’a pas eu de conséquence fâcheuse pour l’ancien Lyonnais, de nouveau titulaire dimanche.

- Contrairement à ce qui avait été annoncé, Cyril Rool n’était pas présent sur la pelouse au coup d’envoi. Souffrant d’une gastro-entérite, le gaucher a assisté à la rencontre depuis la tribune. Il a été remplacé à la dernière minute par Gérald Cid, qui a pris place en charnière centrale, Cédric Kanté glissant à gauche.

- En difficultés à l’extérieur où les Verts n’ont gagné que deux fois, Saint-Etienne fait en revanche des ravages chez lui. Avant de recevoir les Niçois, les Stéphanois n’avaient perdu qu’une seule fois : face au PSG en décembre dernier (1-0). A Geoffroy-Guichard, les Verts n’avaient même encaissé que trois buts depuis le début de la saison (contre Valenciennes, Paris donc et Lyon.)

Les faits du match
2eme minute
A la lutte avec Landrin, Hellebuyck, le gaucher, déclenche une étonnante frappe du cou de pied droit. Viviani regarde le ballon rebondir sur sa barre, son poteau gauche puis contre sa poitrine avant de ressortir.

8eme minute
Frappe de Landrin contrée, le ballon change de trajectoire mais ne surprend pas Lloris, qui s’envole de merveilleuse façon.

11eme minute
Décalé par Feindouno, Dernis tente immédiatement sa chance. La parade de Lloris une nouvelle fois prive les Verts de l’ouverture du score.

14eme minute
Feindouno enroule un coup-franc excentré dans la lucarne droite de Lloris. Le gardien niçois réussit une nouvelle très belle parade qui lui permet de capter le ballon en deux temps.

33eme minute
Sur un coup-franc joué en retrait à ras de terre dans la surface, Dernis frappe mais est ensuite taclé sèchement par Kanté, qui arrive nettement en retard. L’arbitre ne siffle pas penalty.

51eme minute
Coup-franc extrêmement bien placé en faveur des Verts après une main de Kanté à l’extérieur de la surface. Sans élan, Dernis oblige Lloris à une envolée de plus.

91eme minute
Centre côté droit de Landrin pour la tête d’Ilan au point de penalty qui passe juste au dessus de la barre de Lloris.

Jeu, joueurs et arbitre
Le jeu
Timorés en première mi-temps face à des Stéphanois survoltés et amenant le danger de tous les endroits du terrain, les Niçois se sont davantage lâchés après la pause. Et ça a payé. Non pas que Nice soit devenu la deuxième équipe après le PSG à empocher les trois points dans le Chaudron. Non, les Niçois, malgré une frappe sur la barre dès la deuxième minute, n’ont pas créé l’exploit sur la pelouse des Verts, mais prendre un point dans le Forez constitue toujours une bonne performance. Surtout quand ce nul intervient après une défaite à domicile face à Auxerre. En revanche, pour Saint-Etienne, tombé sur un Lloris en état de grâce, ce 0-0 constitue un coup d’arrêt après les superbes et probantes victoires face à Nancy et à Caen.

Les Stéphanois
Même s’il a pris la mauvaise décision en première mi-temps sur un deux contre deux, PAYET est à créditer d’une bonne prestation. Il est monté en puissance au fil du match sur son côté droit. Dans l’axe, FEINDOUNO, toujours aussi doué techniquement, a délivré de bons ballons a ses coéquipiers et su temporiser lorsque c’était nécessaire. Mais comme GOMIS, il ne s’est créé aucune occasion, excepté sur un coup-franc. Le Sénégalais, qui a remisé énormément de ballons de la poitrine, a surtout servi de point d’appui dimanche. SALL, impérial en défense, l’a notamment beaucoup trouvé sur de longs ballons. Le Stéphanois le plus dangereux aura été DERNIS, en grande forme mais tombé sur un excellent Lloris. Dans l’entrejeu, à noter l’excellent travail de MATUIDI qui a notamment exercé un gros travail de pression sur le porteur adverse. Derrière, TAVLARIDIS a rarement été pris à défaut. Idem à gauche pour TIENE, qui a souvent pris le dessus sur Koné. Dans un rôle très défensif jusqu’à un quart d’heure de la fin, PERRIN, auteur d’un gros match, a beaucoup apporté. VIVIANI, pas vraiment inquiété, a tout de même été sauvé d’entrée par sa barre et son poteau.

Les Niçois
Tout de suite mis dans le match par les tentatives stéphanoises, LLORIS, bouillant, a écoeuré ses adversaires en sortant de nombreuses parades. Le gardien niçois a été parfait dans les airs également. Appelé à jouer à gauche en dernière minute, KANTE n’a pas été déstabilisé et, comme JEUNECHAMP, est venu prêter main forte dans l’axe quand il fallait. Mais APAM et CID ont tous deux été très bons et n’ont pas eu souvent besoin d’aide. En milieu de terrain, BALMONT s’est beaucoup battu pour gratter des ballons mais ce n’était pas simple dimanche. HELLEBUYCK, qui a beaucoup donné lui aussi, a été tout près d’ouvrir le score dès les premières minutes, mais il a manqué de chance sur sa superbe frappe. EDERSON ne s’est montré dangereux que lorsqu’il a su se sortir du marquage adverse, soit très rarement. Privé de ballons en première mi-temps, KONE s’est réveillé en seconde période où il a donné quelques bons ballons à BAMOGO, même si ce dernier, entré à la place d’un MODESTE très décevant et lourd dans ses courses, n’a jamais réussi à se mettre en position de frappe.

L’arbitre du match : M.Bré
Sentant le match monter d’un cran en intensité, l’arbitre a calmé tout le monde en distribuant trois cartons coup sur coup juste avant l’heure de jeu, alors qu’il n’en avait sorti aucun jusqu’alors. Mais était-ce vraiment nécessaire… ?

Aurélien CANOT
Football365