Réalisme à la sauce niçoise

Les Messins ne poursuivront pas leur belle série de deux victoires consécutives sur leur pelouse. Volontaires et globalement dominateurs, les Grenats n'ont pas su bénéficier du cruel réalisme que le Gym a fait sien tout au long de la rencontre.

Dans les coulisses du stade Saint-Symphorien
- La bonne forme du FC Metz depuis quatre matchs coinciderait-elle avec le retour en grâce de son attaquant Babacar Gueye ? Auteur de quatre réalisations depuis le début du championnat, l'attaquant grenat retrouve du temps de jeu et de la confiance sour les ordres d'Yvon Pouliquen. Son but égalisateur à Strasbourg a même été élu but de la journée. Pour mémoire, Gueye avait inscrit 16 buts l'an passé en L2.

- Cinq matchs, trois victoires et deux défaites. Voilà le bilan récent d'une équipe messine revigorée. Un bilan d'autant plus intéressant que les deux défaites en question furent enregistrées sur les pelouses de Lyon et de Bordeaux. A contrario, les trois succès face à des équipes ayant le maintien comme objectif valorisent grandement la belle période d'une équipe désormais libérée.

- Eric Cubilier n'aura pas eu le loisir de retrouver son club de coeur. Le natif de Nice, qui a également débuté sa carrière dans le club azuréen, était suspendu pour cette rencontre. Depuis ses débuts sous le maillot des Aiglons lors de la saison 1999-2000, le latéral droit a successivement fréquenté Monaco, le PSG, Lens et Nantes avant de poser ses valises à Metz l'été dernier.

- Saint-Symphorien gazon maudit ? C'est bien ce que devaient penser les Niçois avant de fouler la pelouse messine. Lors des dix dernières confrontations en Lorraine, Metz l'a emporté à sept reprises, ne laissant que des miettes à son adversaire (3 nuls).

- Malgré un écart conséquent au classement, Nice, avant ce match, n'avait marqué que 5 buts de plus que son hôte du soir (24 buts contre 19 pour Metz). Des chiffres qui démontrent encore une fois que l'énorme solidité défensive est pour beaucoup dans la réussite du Gym cette saison.

- Frédéric Antonetti avait pris le parti de ne laisser que six joueurs sur le banc au lieu des sept autorisés. Pénalisé par de nombreuses blessures, l'entraîneur niçois a fait son choix.

Les faits du match
23eme minute
Coup franc axial frappé par Miralem Pjanic. Le ballon est parfaitement dosé dans la surface et Agouazi en profite pour placer une superbe tête. Le ballon prend la direction du petit filet de Lloris. Le gardien niçois se détend et sort presque miraculeusement le ballon qui touche au passage le poteau.

24eme minute
Les Messins ne relâchent pas la pression et menacent une nouvelle fois l'OGCN sur coup de pied arrêté. Ce coup-ci, Lloris manque sa sortie suite à un corner et le ballon revient dans les pieds d'Agouazi. Le milieu de terrain messin dos au but reprend le ballon comme il peut. Ce dernier semble partir lentement dans le but vide mais Ederson, bien en place, dégage de la tête sur sa ligne.

26eme minute
Cheikh Gueye prend son couloir avec détermination et centre au cordeau pour Babacar Gueye. L'attaquant messin plonge parfaitement au premier poteau et effectue une frappe forte que Lloris sort une nouvelle fois en corner.

41eme minute (0-1)
Action rondement menée par les Niçois. Cyril Rool centre instantanément dans la surface pour Laslandes qui laisse passer. La défense centrale messine est prise par cette feinte de corps et oublie Koné. L'attaquant niçois voit Bamogo démarqué côté droit et le sert via une passe lobée. Habib Bamogo ne se fait pas prier pour mettre un plat du pied qui part sous la barre de Marichez.

46eme minute (1-1)
Babacar Gueye est lancé en profondeur et poursuit son action jusqu'au bout. Hugo Lloris, sorti à sa rencontre, touche le ballon du bout du poing mais embarque ensuite B.Gueye. M.Jaffredo siffle un penalty que Pjanic concrétise via une frappe forte du plat du pied que Lloris ne peut sortir.

53eme minute (1-2)
Duel dans la surface de réparation messine entre C.Gueye et Bamogo. Les mains du défenseur traînent dans ce duel accroché et Mr Jaffredo désigne une nouvelle fois le point de penalty. Le meneur de jeu niçois répond à son homologue messin et place lui aussi parfaitement son ballon hors de portée du gardien.

Jeu, joueurs et arbitre
Le jeu
Une chose est certaine, cette équipe de Metz n'est plus la même en terme de jeu. En revanche, les joueurs d'Yvon Pouliquen n'ont pas encore guéri tous leurs maux dans le domaine de la finition. Bien organisés et fluides dans le jeu, les Mosellans se sont créés les meilleures occasions et auraient dû logiquement regagner les vestiaires avec un ou deux buts d'avance. Au lieu de cela, c'est Nice qui a su prendre le contrôle du tableau d'affichage grâce à un beau mouvement offensif. Les Messins ne se découragent pas et attaquent la seconde période avec la même détermination et égalisent sur un pénalty discutable. Alors que le plus dur semble fait, Nice revient rapidement dans le match avec un pénalty en sa faveur. Les Messins continuent à jouer mais manquent alors de panache dans le dernier geste. C'est finalement Nice qui remporte ce match grâce à une plus grande maturité et un terrible réalisme. Deux buts pour trois occasions franches, voici le signe d'une équipe qui joue le haut de tableau.

Les Messins
La défense messine n'a pas grand chose à se reprocher malgré les deux buts encaissés. MARICHEZ qui n'a presque rien eu à faire n'est coupable sur aucun des deux buts. La défense centrale, qu'il s'agisse de DIOP ou DELHOMMEAU, a bien tenu le choc alors que les latéraux ont apporté le surnombre lors des phases offensives. Mention spéciale à C.GUEYE qui aura démontré de belles qualités malgré un pénalty peu évident sifflé à son encontre. Le milieu de terrain a bien profité des montées de C.GUEYE ou CORRALES pour jouer dans les espaces. PJANIC a encore montré tout son potentiel en jouant juste et distillant de superbes ballons sur coups de pied arrêtés. AGOUAZI a également beaucoup bougé et a été plus en vue que BARBOSA, un peu discret. Terminons par les attaquants et le match généreux de B.GUEYE dans tous les bons coups alors que Mom.N'DIAYE a semblé relativement absent des débats.

Les Niçois
Les Niçois peuvent tout d'abord remercier LLORIS. Dans un bon soir, le portier azuréen a sorti quelques ballons très chauds et a permis à son équipe de rester dans le match. JEUNECHAMP, à l'image de toute la défense a peiné mais n'a pas craqué. Son alter ego, ROOL, a en revanche montré beaucoup plus d'engagement offensif avec notamment un centre décisif sur le but. LASLANDES, lui aussi engagé directement sur le but de son équipe, a beaucoup apporté au collectif en variant son jeu. EDERSON encore un peu en dedans a de son côté eu le mérite de ne pas trembler sur le pénalty de l'égalisation à l'image de BAMOGO qui a ouvert le score sur un plat du pied parfait. KONE a en revanche déçu, n'arrivant que très rarement à se situer dans cette attaque à trois têtes. Il a été à l'image de son équipe en offrant l'ouverture du score à BAMOGO... Décisif à défaut d'être spectaculaire.

L’arbitre du match : M.Jaffredo
Quelques erreurs d'appréciation de la part de M.Jaffredo. Une grosse faute de Jeunechamp sur B.Gueye en début de match consécutive à un corner puis deux pénalties qui feront jaser. Le premier très sévère sur l'égalisation messine pour une sortie pourtant régulière de Lloris et un second aux allures de compensation pour une faute presque imaginaire. Dommage tant ce match était correct avec deux formations respectueuses l'une de l'autre.

Florian RODRIGUEZ
Football365