Nice se réveille

En déplacement à Metz, Nice a peiné mais ont fini par avoir le dernier mot dans un match qu'il est loin d'avoir dominé (1-2). Les Lorrains peuvent regretter un nombre important d'occasions gâchées. Une belle opération donc pour les Aiglons qui remontent à la 5e place.

METZ - NICE : 1-2
Buts : Pjanic (47e, s.p.) pour Metz et Bamogo (41e), Ederson, (54e, s.p.)

Auréolés de deux succès consécutifs en championnat avant la réception de Nice, Metz espérait bien offrir une cinquième victoire à leurs supporters. Transformés depuis l'arrivée d'Yvon Pouliquen, les Grenats, s'ils semblent promis à la Ligue 2, n'ont plus grand chose à voir avec l'équipe étrillée 3 buts à 1 en octobre grâce à un doublé de Koné. Presque au complet (seul Cubilier suspendu n'était pas sur la feuille de match), les Lorrains pouvaient nourrir de sérieux espoirs de victoire face à Nice, qui, au contraire de Metz, plonge en 2008 (seulement deux victoires en Ligue 1 avant la rencontre). De plus, les Niçois avaient leur infirmerie pleine. Cinq joueurs étaient blessés: Hellebuyck, Yahaya, Hognon, Job et Cid. Pourtant l'entame de match est niçoise. Les Aiglons, conquérants, débutent la rencontre très concentrés, monopolisant le cuir. Les Messins sont pris à la gorge et logiquement, les Niçois tirent les premières cartouches. Ederson, décalé sur le côté gauche, n'est pas attaqué. Le Brésilien déclenche une frappe pied gauche à ras de terre mais elle manque de puissance et Marichez capte tranquillement (3e).

Mais la situation va se renverser. Sur un coup franc de Barbosa, Diop alerte pour la première fois Lloris. Le défenseur place sa tête mais elle passe juste à côté (10e). Puis, s'en suit un quart d'heure durant lequel Metz va se créer d'innombrables occasions. Barbosa cherche dans la profondeur Babacar Gueye. La passe est précise, l'attaquant au rendez-vous, mais Kanté sauve les siens d'un tacle magnifique qui retire le cuir des pieds du Sénégalais (19e). 3 minutes plus tard, Barbosa tire un coup franc lointain. Il trouve la tête d'Agouazzi qui croise son tir. Lloris se détend et écarte le danger. Sur le corner qui suit, Lloris sort mais ne capte pas le cuir. A la lutte avec le portier niçois, Agouazzi parvient à frapper, à cadrer tout du moins, mais Ederson, sur sa ligne, dégage.

10 minutes à regretter

Nouveau corner. Cette fois, c'est Babacar Gueye qui saute plus haut que tout le monde. Encore une fois, ce n'est pas cadré. Une minute plus tard, Cheikh Gueye prend son couloir droit et centre fort devant le but. Babacar Gueye est là pour reprendre instantanément mais Lloris sort une belle parade et est une nouvelle fois décisif (26e). Les Messins ont eu leur bonne période et n'ont pas su trouver la faille. Au tour de Nice de se montrer. Rool s'engouffre dans son couloir gauche et centre sans contrôle pour Koné. L'Ivoirien semble mal contrôler mais adresse un caviar sur la droite à son compère Bamogo d'un petit ballon piqué. Bamogo reprend de volée et ne laisse aucune chance à Marichez. Le cuir part sous la barre (0-1, 41e).

Au retour des vestiaires, les Messins reviennent tout de suite au score. Babacar Gueye court après le cuir dans la surface, comme Lloris. Le gardien niçois plonge dans les pieds du Sénégalais et écarte le ballon. L'arbitre siffle penalty (46e). Discutable. Pjanic se charge de le tirer. Lloris touche le ballon mais il rentre (47e, 1-1). Cependant, ce sont les Niçois qui dominent ce second acte. Bamogo, d'un coup du sombrero élimine Gueye qui le pousse dans le dos. L'attaquant s'écroule et M. Jaffredo indique le point de penalty (53e). Ederson le transforme (54e, 1-2). Devant au tableau d'affichage, les Niçois prennent alors moins de risques et se contentent de gérer les assauts des Messins. La fatigue aidant, les locaux sont impuissants et manquent de précision en fin de rencontre. Le score en reste là. Les Lorrains peuvent regretter leur manque de réalisme (notamment de la 20e à la 30e minute). Au contraire, les Aiglons de Frédéric Antonetti retrouvent le gout de la victoire après plus de deux mois de disette et peuvent recommencer à rêver d'Europe

Fabrice TOURNOUX
Eurosport