Très critiqué, Habib Bamogo a retrouvé malgré tout la confiance à Nice après des choix de carrière délicats. A Metz, il a fait taire ses détracteurs en étant décisif. L'ancien Marseillais revient sur sa saison.
- Habib Bamogo, quel regard portez-vous sur trois points ramenés de Metz (2-1, 29eme journée de Ligue) ?
C’était un match difficile mais on s’y attendait. Ils ont joué libérés parce qu’ils n’ont plus rien à perdre. En ce moment, ils font des bons résultats. On savait que si on ne prenait pas ce match au sérieux, ça allait mal se passer. On les a respectés le plus fort possible. On a fait ce qu’il fallait.
- Finalement, vous avez évité de tomber dans le piège ?
Ce ne sont pas des matchs évidents au niveau de la motivation parce qu’il n’y a pas énormément de public. Il y a des moments dans le match où on a un peu souffert. Mais il faut retenir la victoire et notre solidité.
- A neuf matchs de la fin, nourrissez-vous enfin des ambitions européennes ?
On a pratiquement assuré le maintien. Donc tout ce qui arrivera, ça ne sera que du bonus. Quand on regarde, on fait un bon championnat, on a quasiment toujours été dans les dix premiers. On a également réussi à se maintenir à cette place. Tout ça, ce n’est pas par hasard. On a été réguliers dans nos performances. Maintenant, c’est la dernière ligne droite. Il faut tout donner pour ne pas avoir de regrets.
- Frédéric Antonetti, lui non plus, ne parle toujours pas d’Europe. Pourquoi ?
Il faut être réaliste. On fait avec nos moyens. Ce qu’on a réalisé, aujourd’hui, est une très bonne chose. On n’a pas été trop en danger cette saison. Même si nous avons traversé une passe difficile avant le match de Metz (Ndlr : Sept matchs sans victoire en Championnat), on a un bon fond de jeu.
« La stabilité me fera du bien »
- A titre personnel, vous avez inscrit un but décisif…
Ça fait du bien. Je n’avais pas beaucoup de réussite depuis le début de saison (Ndlr : il ne s’agit que de son second en Championnat cette saison). Après, j’ai beaucoup travaillé. Les dernières années que j’ai vécues n’ont pas été terribles. Aujourd’hui, j’ai repris un peu de bouteille au niveau du rythme et des repères. Avec le temps, tout va revenir. Ce sera important pour la fin de saison, pour les neuf matchs qui arrivent.
- C’est également un but important pour votre confiance, non ?
Depuis quelques années, ce n’est pas facile, mais je continue à m’accrocher. Je me bats. Et les sensations reviennent petit à petit. Néanmoins, c’est vrai que les choses n’ont pas été faciles. Je ne jouais pas certains matchs. Je ne m’inquiète pas. Tous les matchs que j’ai fait me serviront pour l’année prochaine. Je suis en train de bien finir. Et l’année prochaine, ce sera du bonus
- Avez-vous enfin décidé de vous poser ?
Une petite stabilité, ça me fera du bien par rapport à ces dernières années. Les joueurs qui ont fait des bonnes carrières n’ont joué que dans trois o u quatre clubs. Le choix que j’ai fait en quittant Montpellier pour Marseille était difficile parce que ce n’était, tout de même, pas un club très stable. Il ne faut rien regretter et regarder devant pour avancer. On se dit juste qu’on aurait pu faire d’autres choix. Le passé, c’est le passé. Je me sens bien à Nice. Ça ressemble un peu à Montpellier. C’est un club familial.
- Vous avez vécu une saison étrange, entre concurrence et entrées en cours de matchs. Qu’en pensez-vous ?
Tous les matchs que j’ai faits, je pense les avoir bien joués même s’il me manquait un peu d’efficacité. Il y a une concurrence, il ne faut pas se mentir. J’ai quand même eu du temps de jeu cette saison. Ça me servira forcément pour l’année prochaine. (Avec les autres attaquants), on parle toujours énormément, il y a beaucoup d’anciens pour parler aux gens et les jeunes peuvent s’appuyer sur eux. L’amalgame est bien fait.
- Vous avez également un rôle de trouble-fête à jouer en fin de saison, non ?
On a un calendrier assez chargé. Avant les gros matchs, il faut prendre un maximum de points. Sur ce genre de matchs, tout le monde est motivé. Il n’y a pas besoin de beaucoup parler pour se mettre dedans. On fera les comptes à la fin.
Nicolas COUET
Football365