Presse :
Les rouge et noir ont vibré
Nice-Matin, le 23/01/2003 à 08h02
La journée ensoleillée était bien partie pour être placée sous le signe de la fête.
De la brasserie du Vieux-Port, place Ile-de-Beauté, où l'on s'apprêtait à vibrer - drapeaux rouge et noir au vent - devant l'écran géant tout en cassant la croute ; jusqu'à celles de l'avenue Borriglione, en passant par le bar « le Chambrun » et le snack « l'Olympic », à deux pas du stade, on espérait que Nice allait donner la leçon au PSG.
Un écrivain « parisien » inconditionnel du Gym
Amoureux fou de foot (il allait régulièrement voir jouer à Manchester Cantona, auquel il a consacré un livre) et du Gym, consultant avisé de l'émission animée chaque lundi par Pierre-Louis Basse sur Europe 1, Bernard Morlino était spécialement descendu en avion, pour 24 heures de Paris où il vit, afin d'encourager l'OGCN. Après une visite à la « mère Barale » en compagnie de la veuve de Louis Nucéra, cet écrivain niçois atypique, attaché à son terroir tout autant qu'aux valeurs vraies, pronostiquait même avec un peu d'optimisme une victoire 4-0 pour Nice. « J'ai écrit dès le mois d'aout à Gernot Rohr pour lui dire que Nice serait champion cette année ; j'y crois dur comme fer » !
Dans le même temps, un « jeune marié » nommé Jean-Paul Belmondo jouait, dans les loges, les ardents supporters du Paris-Saint-Germain (lire en page sports).
Le sport, pas la guerre !
A un peu plus d'une heure du coup d'envoi, une curieuse atmosphère planait pourtant de l'Avenue Jean Médecin aux abords du Ray. Le trait d'union centre ville/Nice-Nord se faisait presque comme en un jour de semaine ordinaire. Pas de déferlement de deux roues avec des jeunes bardés d'écharpes et d'oriflammes rouges et noires. Tout juste des CRS et des policiers cernant le stade, comme si le sport était devenu la guerre.
Au-delà d'une partie qui laissa un gout d'inachevé, la suite des événements allait, hélas !, prouver qu'une infime, très infime poignée des 15 800 spectateurs confond les deux.
Ce qui faisait dire à un éducateur plein de bon sens : « S'ils veulent se battre ou se défouler, ils n'ont qu'à aller salle Leyrit faire de la boxe ou du karaté ; là au moins il s'agit de sport ! »
Jeudi 23 Janvier 2003
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