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Grégorini : la force tranquille

Nice-Matin, le 25/01/2003 à 08h29

Le gardien niçois s'apprête à retrouver un Vélodrome bouillonnant avec la sérénité qui lui colle à la peau

A l'approche d'un OM-Nice volcanique, il est d'un calme olympien. Damien Grégorini est un homme tranquille. Un gardien de but serein. Jamais pris en flagrant délit de crise de nerfs ou de pétage de plombs. Tout juste le croit-on lorsqu'il lâche : « Petit, j'étais un peu turbulent... ».

Grand, le voilà flegmatique comme ces Britanniques qui dégusteraient une tasse de thé entre deux bombardements.

Lui doit seulement subir la mitraille des tireurs de l'élite. On peut dire, jusqu'ici, qu'il s'en sort avec les honneurs. Dernier rempart lézardé seulement seize fois en vingt-trois rencontres, Damien Grégorini commande la meilleure défense de L1. Généreux, il redistribue vite les fleurs qui couvrent la réussite actuelle. « Cette position est le fruit d'un travail collectif. Chez nous, tout le monde défend. Il n'y a pas de tricheur, pas d'égoiste. Le replacement commence devant. Les milieux tirent le rideau. La rigueur des défenseurs fait le reste ».

A l'entendre, il n'est là que pour ramasser les miettes.

Pourtant, sur un terrain, le placide n'hésite pas à changer de museau lorsqu'il lui faut hurler un ordre ou vilipender un distrait. « Sur un stade, il faut qu'on m'entende », souffle celui qui, hors-jeu, retrouve toute sa réserve naturelle.

Dans son jardin du Ray ne poussent que des louanges. Là, il est invaincu depuis le 24 aout et un pion du Montpelliérain Mezague plutôt chanceux d'avoir vu son tir finir dans le zig puisque dévié par le dos musculeux d'Abardonado.

La maison du bonheur
Depuis, ''Grégo'' n'a plus plié son 1,94 m pour aller chercher le ballon au fond.

Neuf matchs à la maison sans la moindre grimace. Sans oublier celui joué en Coupe de France face à Metz.

Le total : 930 minutes dans une cage inviolée.

Une performance qui n'enfle nullement l'ego du modeste. « Franchement, cette série ne m'obsède pas. Ce n'est pas devenu un défi ou un record à soigner. Moi, ce que je regarde, c'est le classement et les écarts avec les relégables... ».

Prudent le garçon.

Sage comme une image.

Ce qui ne l'empêche pas d'avoir sa petite idée sur la chose : « Je pense que la défaite face aux Havrais, lors de l'ouverture du championnat, a été un mal pour un bien. Prendre deux buts casquettes nous a contraints à réfléchir et à parler. On a compris que sans une défense solide, on était condamné. Depuis, on se sent fort au Ray ».

Et ailleurs...

Mais le goal volant ne parlera pas d'ambitions folles, de titre suprême et de bonheur total. On s'en serait un peu douté... « Il nous reste trois points à prendre avant d'arriver à 42. L'assurance du maintien. Après, on verra bien. L'important, c'est de garder cet état d'esprit qui nous a propulsés au sommet ». Lorsqu'il se retourne sur le 0-0 signé face au PSG, il voit le bon côté du point. « Nous n'avons rien à nous reprocher. Nous avons tout tenté. Mais le PSG était venu pour défendre... ».

Le verdict scellé, il échangea quelques encouragements avec un Letizi niçois, lui aussi, jusqu'au bout des propos. « Il m'a dit : ''Ne lâchez rien, la belle surprise sera au bout''. On va suivre son conseil », sourit le numéro 24 qui vote Lyon champion.

La chasse à l'OM...
Mardi, il retrouvera Marseille, le Vélodrome et des décideurs qui, l'été dernier, l'ont incité à changer d'air.

Mais Damien Grégorini n'est pas du genre revanchard. Ni haineux.

« C'est vrai qu'à l'approche de la saison, les dirigeants marseillais, par la bouche d'Alain Perrin, m'ont dit qu'ils ne comptaient pas sur moi. Ou alors pour faire banquette. Mais au moins ils auront été clairs », affirme celui qui a, cependant, la désagréable impression de n'avoir jamais eu sa chance sur la Canebière.

En deux années passées là-bas, il fut titularisé à quatorze reprises (12+2) dont une première inoubliable, au ''Vel'', face au PSG devant 60.000 spectateurs. « Nous devons nous attendre à la même ambiance. Survoltée. Surchauffée. A nous d'en profiter avant le coup d'envoi... Après, il faudra essayer de se boucher les oreilles même si ce ne sera pas facile ! ».

La passion, l'atmosphère, la pression, les caméras de Canal Plus et l'enjeu ne l'angoissent pas. Bien au contraire. « Pour un footeux, c'est une soirée rêvée. Pourquoi avoir peur ? Nous sommes bien classés. Qu'avons-nous à perdre... ».

Il s'attend à être sifflé. Mais il ne s'en soucie guère. Il prévoit une entame bouillonnante, des duels engagés, un combat de tous les instants.

Il n'appréhende rien. « José, Pancho, Eric et Kaba ont de l'expérience. Même si c'est chaud, chacun gardera la tête froide ».

A l'OM, il cite Van Buyten « un costaud », Hemdani « incontournable », et tous les attaquants qu'ils jugent « imprévisibles ». Mais pour lui, Marseille est avant tout un collectif. Un bloc. Comme le Gym...

Le sens de la famille
S'éloigner de la Bonne Mère n'a pas été un déchirement pour celui qui appartient à l'OM jusqu'en 2004.

« Je suis Niçois. Je joue pour l'OGCN en L1. Je suis comblé... ».

Le prêté n'en rajoutera pas, mais ses désirs se devinent facilement...

Ici, il a trouvé la confiance d'un coach et retrouvé la chaleur d'une famille.

Chaperonné par un Italien aux mains de fer nommé Enrico Pionetti, il bosse et dit avoir à progresser dans tous les domaines, notamment les sorties aériennes.

Les pieds bien sur terre, ce casanier habite du côté de Pessicart en attendant de regagner son quartier d'enfance. Nice-Ouest. Là où sommeillent tant de ses souvenirs.

Certains se sont réveillés en sursaut, il y a peu, après la perte d'un grand-père adoré. « Il était fier de moi », glisse-t-il encore secoué par ce départ.

Pas si impassible que ça le grand Damien, épaulé par Audrey qui partage sa vie, ses joies, ses peines. Elle est orthophoniste. Travaille beaucoup avec des sourds et muets dans son cabinet de Saint-Antoine de Ginestière. Et maitrise parfaitement le langage des signes.

Lui aussi parle avec les mains. Des mains gantées qui protègent le destin de l'OGCN.

Philippe CAMPS.
Samedi 25 Janvier 2003
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Nice - Lille : 2-2

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Pts J V N D Diff
 4.    Lille 19 11 5 4 2 +7
 5.    Lyon 18 11 5 3 3 +3
 6.    Nice 17 11 4 5 2 +10
 7.    Reims 17 11 5 2 4 +4
 8.    Lens 17 11 4 5 2 +3



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