Interview croisée Fernandao-Everson

A l'aller, Everson a pris le dessus sur Fernandao avec un but décisif dans la victoire des Aiglons. Mardi soir au Vélodrome, le duel à distance entre les deux Brésiliens déterminera peut-être encore l'issue de la rencontre. Interview croisée des deux "plaques tournantes" de Marseille et Nice.

- Quel souvenir gardez-vous du match aller (Nice 2-0 OM, ndlr) ?

Fernandao : "Nous n'avions pas fait un bon match, ce qui était décevant après plusieurs belles prestations à Monaco, ou contre Lyon et Auxerre. Je me souviens aussi avoir été victime de nombreuses fautes. Ce n'est pas un bon souvenir…"

Everson : "Bien sûr le but et le résultat. Face à une bonne équipe comme ça, c'est toujours bien de pourvoir marquer et de ramener 3 points".

- La victoire niçoise vous avait-elle semblé logique ?

Fernandao : "En première période, nous avions eu quelques occasions. Après la pause, il y a cette expulsion de Méïté et le but niçois dans la foulée sur le coup-franc… Mais dans l'ensemble, la victoire niçoise m'avait semblé logique car nous avions raté notre match".

Everson : "Oui. Par rapport à l'ensemble du match surtout, car on avait eu un peu de mal à rentrer dans la partie. En deuxième mi-temps on a été bien en place et on a su profiter des occasions qu'on a eu".

- Comment l'OM et Nice ont-ils progressé depuis le match aller ?

Fernandao : "L'OM a beaucoup évolué. Dans tous les secteurs, il y a eu du mieux depuis. Et notre progression au classement le confirme. Quant à Nice, je pense que l'équipe est encore plus forte à présent. Les Niçois ont maintenant complètement conscience de leurs qualités. Nous les avions affronté à la 6e journée. Leur première place pouvait alors être due au hasard. Aujourd'hui ce n'est plus le cas".

Everson : "On est toujours là et l'OM aussi ! Marseille est une très bonne équipe avec de bons joueurs. Chez eux, ils sont vraiment forts et difficiles à bouger. Nous sommes toujours bien classés et eux aussi".

Fernandao : "Faux-pas interdit si on veut le titre"
Everson : "On peut assurer notre maintien"

- Quelles sont pour vous les forces, les faiblesses et les atouts de votre adversaire de mardi ?

Fernandao : "Nice, c'est du costaud. Toute l'équipe est très compacte. Ils attaquent et défendent tous ensemble, avec beaucoup d'engagement dans les duels. Il m'est difficile de donner une faiblesse. Je n'ai pas suffisamment vu de rencontres des Niçois pour cela. Comme toujours, le coach va nous faire un rapport là-dessus".

Everson : "Leur force leur vient, je pense, de leur public qui fait partie des meilleurs de France. Ensuite, ça joue bien au ballon, et ils ont les joueurs pour faire la différence. Je n'ai pas encore trouvé quelles étaient leurs faiblesses mais j'espère les découvrir mardi !"

- Pensez-vous que ce match peut être un tournant pour les deux équipes ?

Fernandao : "Je crois que l'OM a plus à perdre que Nice. Tout autre résultat qu'une victoire serait mal venu pour nous, car nous évoluons à domicile contre un concurrent-direct. Pour moi, l'OM peut être champion cette année, et donc les faux-pas ne sont pas permis dans la dernière ligne droite. C'est un match à 6 points. Et en plus, il doit nous permettre d'oublier Paris".

Everson : "On a la possibilité d'atteindre mardi notre objectif. Si on prend trois points, le maintien en Ligue 1 est assuré. On pourra alors avoir d'autres objectifs..."

- Quels commentaires pouvez-vous faire l'un sur l'autre ?

Fernandao : "Everson est un joueur que je ne connaissais pas cette saison. On a discuté pour la première fois lors du match aller et j'ai découvert quelqu'un de très gentil. Côté football, ce sera le danger numéro 1 pour nous mardi soir. Il a un superbe pied gauche, très puissant. Il a beaucoup de qualités et je le vois faire une belle carrière. Je lui souhaite en tout cas, tout comme j'espère que Nice se qualifiera pour une coupe européenne".

Everson : "Avant tout je lui souhaite une très bonne fin de championnat. J'espère qu'il va continuer ses bonnes prestations à l'OM en marquant des buts et en continuant à apporter beaucoup à son attaque".


Propos recueillis par Florence Blaise et Laurent Oreggia
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