L’OM redonne le ton

Laborieux contre le PSG, Marseille, de nouveau leader, a remis les pendules à l’heure en disposant de Nice. Un succès qui s’est dessiné en première mi-temps pour les joueurs de Perrin. Au cours d’une période où les Aiglons se cassaient les dents contre le vent.

Souvenez-vous des conditions de jeu auxquelles avaient eu droit les Bafanas Bafanas (surnom donné à la sélection nationale sud-africaine) lors du premier tour de la Coupe du Monde 1998 face à la France. C’était déjà au Stade Vélodrome et les premiers adversaires des Bleus, alors en route vers le sacre que l’on sait, avaient considérablement souffert du vent qui soufflait en ce mois de juin sur la cité phocéenne. Peut-être devant leur écran ce soir-là, les Niçois ont eu droit mardi en première période au même déroutant mistral. Et ils ne s’en sont jamais remis. Remonter l’écart d’un but au Vélodrome semble impossible pour l’adversaire de Marseille, cette saison.

Déjà généralement très impressionnants dès qu’il s’agit de se produire sur leur pelouse, balayée ou non par ce mistral si particulier, les Marseillais ont construit l’essentiel de leur victoire avant que Monsieur Garibian ne siffle la mi-temps. Bien décidé à se refaire après son récent échec du Parc des Princes et évidemment très motivé à l’idée de reprendre les commandes du championnat, l’OM a rapidement fait le siège de la surface niçoise. Sans se montrer particulièrement dangereux, les hommes d’Alain Perrin ont longtemps contraint les défenseurs du Gym à relancer à l’emporte-pièce. Et si Grégorini n’a dû se détendre qu’à deux reprises pour sortir de sa cage deux missiles rendus encore plus puissants par le vent (Van Buyten, 18eme et Celestini, 22eme), il a lui aussi été victime du mistral à une seconde de la mi-temps.

Le treizième homme (après le public) marseillais en première période a suffisamment modifié la trajectoire du corner de Celestini pour pousser le gardien niçois à relâcher le ballon en direction de ses filets et offrir ainsi à Daniel Van Buyten – déjà scoreur contre le PSG – son quatrième but de la saison en Ligue 1 (45eme + 2). Le but, que l’on peut qualifier « de raccroc » du défenseur belge, a surtout eu un impact psychologique sur la formation de Gernot Rohr. Les Niçois ont encaissé l'ouverture du score au pire moment et, bien que plus volontaires au retour des vestiaires, n’ont pas réussi à empêcher l’OM, d’obtenir face à eux sa vingt-quatrième victoire en vingt-sept matchs au Vélodrome. On retiendra également le deuxième but sous ses nouvelles couleurs de Dmitri Sychev. Entré à dix minutes de la fin, l’attaquant russe a trouvé le moyen de faire le break (87eme). Encore sur corner. Mais la plus importante statistique de la soirée pour tous les Marseillais n’est pas celle-là, mais bien la nouvelle place de leader (provisoire) de l’OM.

Aurélien CANOT
28 janvier 2003
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