En manque d’efficacité depuis son arrivée à l’OGC Nice la saison dernière, Habib Bamogo a inscrit face à Valenciennes son tout premier but au stade du Ray. Un but qui le libère, mais qui a surtout permis aux Aiglons de remporter leur troisième victoire consécutive.
- Un but et une victoire : peut-on dire que c’est la soirée idéale pour vous ?
Je pense que c’est la soirée idéale pour tout le monde. Malgré le fait qu’on soit une équipe en reconstruction, qui a perdu beaucoup de titulaires, on a réalisé un très bon mois d’août. Dans le jeu, on est conscient que tout n’est pas parfait. Pour l’instant c’est un peu moins bien que l’année dernière. Mais c’est normal, il y a des recrues et il faut s’habituer.
- Ce soir, on a vu beaucoup de mouvement et beaucoup de jeu dans votre équipe…
C’est vrai. On a beaucoup bougé et beaucoup permuté devant. Psychologiquement, on a l’impression qu’il est plus facile de jouer contre une équipe réduite à dix (NDLR : Tiéné a été expulsé à la 32e minute). Mais en fait, les adversaires font deux fois plus d’efforts et au final, c’est encore plus dur.
- Malgré une grosse domination en première mi-temps, la victoire a mis du temps à se dessiner…
Je pense qu’en première mi-temps, on aurait déjà pu se mettre à l’abri. On frappe deux fois le poteau et on loupe un penalty. Dans cette première période, on a été un peu «noirs». Mais en deuxième mi-temps, ça a été mieux au niveau de l’efficacité et le deuxième but nous a complètement libérés.
- Sur un plan personnel, ce but ne vient-il pas comme une libération pour vous qui étiez en manque de réussite ?
Le fait de marquer au stade du Ray, ça fait plaisir. C’est bon de marquer à domicile, devant nos supporters. Pour moi c’est une libération. Maintenant, il est clair que le chemin n’est pas terminé. Je suis moi aussi en reconstruction car j’ai beaucoup galéré ces dernières années. Il faut énormément travailler. Cela dit, au niveau du contenu des matches, je pense que j’ai toujours été là et répondu présent. J’apportais beaucoup de choses à l’équipe. Mais c’est vrai que le coach insistait sur le fait qu’il voulait que je sois décisif… Et c’est normal. Frédéric Antonetti est un entraîneur qui me fait confiance. C’est important et ça me fait plaisir de lui renvoyer la pareille.
- A force de ne par marquer, ne jouiez-vous pas avec un peu d’appréhension ?
Non, pas vraiment. Disons simplement que lorsqu’on fait beaucoup de choses positives dans un match, mais que l’on n’arrive pas à trouver la faille pour faire la passe décisive ou marquer, au bout d’un moment, ça commence à peser lourd. Aujourd’hui j’ai marqué. Quelque part, ça me libère et je sais que je vais pouvoir continuer à travailler tranquillement. Lorsqu’un attaquant ne marque pas, on dit qu’il est «noir». Moi je ne crois pas à ça. C’est un peu de maladresse, un peu de manque de confiance. Je pense qu’il faut travailler et un jour ou l’autre ça vient… Bien sûr que je veux continuer à être efficace. Mais je suis aussi un joueur qui aime toucher le ballon et apporter à l’équipe, défensivement et offensivement.
- On vous a vu sortir avant la fin du match en boitillant…
C’est un petit problème aux adducteurs. Ca commençait un peu à tirer. Là , on va entrer dans une phase avec deux semaines pour récupérer. Ce n’était pas le moment de se claquer ou d’avoir une blessure grave. J’ai préféré sortir et me faire remplacer.
Fabrice Combes
Sport24