Le bel été des Aiglons

Après le départ de nombreux titulaires pendant l’intersaison, on s’attendait à voir l’OGC Nice en difficulté en ce début de championnat. Pourtant, au terme des quatre premières journées, les hommes de Frédéric Antonetti comptent déjà… trois victoires !

Hugo Lloris, Florent Balmont, Honorato Ederson, Baky Koné, Lilian Laslandes… La liste des joueurs ayant quitté le navire rouge et noir pendant le dernier marché des transferts est plutôt impressionnante. En quelques semaines, l’OGC Nice a en effet perdu la moitié de ses titulaires de la saison passée. Face à cette hécatombe, on se demandait avec une pointe d’inquiétude comment les Aiglons allaient-ils prendre leur envol. Certes Loïc Rémy, Emerse Faé ou encore Eric Mouloungui ont débarqué sur la Promenade des Anglais. Mais on sait que l’adaptation des nouvelles recrues prend toujours un peu de temps. Après une défaite chez le promu havrais en ouverture du championnat, l’inquiétude aurait pu monter d’un cran. Mais depuis, la tendance s’est inversée ! Vainqueurs au courage face à Nancy, les Niçois sont allés chercher une belle victoire sur la pelouse d’Auxerre, avant de dominer de la tête des épaules une formation valenciennoise qui leur réussit plutôt bien. Du coup, le bilan de l’été va au-delà des espérances, avec 9 points sur 12 possibles !

Antonetti se régale
«On aurait pu parler d’un début de championnat exceptionnel si on comptait 12 points, sourit Frédéric Antonetti. Avec 9 points, on peut dire que c’est bien. Il faut reconstruire une équipe, il faut rebâtir. Mais avec un état d’esprit comme celui de ce groupe, c’est un plaisir de travailler. Ils ont soif d’apprendre, ils sont à l’écoute. Et puis, avec les victoires et les points engrangés, c’est plus simple. Il y a une meilleure ambiance, une meilleure atmosphère et l’environnement nous laisse tranquille. On va continuer à progresser, c’est évident. » Le coach savoure l’instant présent, mais ne comptez pas sur lui pour tirer des plans sur la comète. Car pour Frédéric Antonetti, l’heure du premier bilan n’a pas encore sonné : « Je reste très prudent. Ce n’est que le début de saison. Je pense que le premier bilan, on pourra le faire à la dixième journée. Si à ce moment-là, on est toujours aussi bien placés, je vous dirai que je suis un peu surpris. Mais au bout de quatre matches, je ne peux pas tirer d’enseignements, si ce n’est qu’il y a beaucoup de joueurs à fort potentiel et que c’est un régal de travailler avec eux.»

«On ne peut pas perdre 5 titulaires tous les ans»
Si le coach ne se montre pas particulièrement inquiet sur les capacités de son groupe, il avoue attendre avec impatience de pouvoir travailler dans la continuité : «Gardons cette équipe pendant trois ans ! Notre gros souci, il est là. L’éternel recommencement n’est pas une solution. Il y a plein d’exemples d’équipes qui ont été très performantes pendant quelques années et qui se retrouvent aujourd’hui en Ligue 2 ! A force de perdre nos meilleures éléments tous les ans et de reconstruire sans cesse, un jour ça peut casser. On ne peut pas perdre 5 titulaires tous les ans : ce n’est pas possible. C’est même infaisable. Un jour ou l’autre, vous vous cassez la gueule.» Même si tous les voyants sont aujourd’hui au vert, Frédéric Antonetti n’en perd pas sa verve habituelle. Mais pour l’heure, les Aiglons peuvent savourer leur début de saison réussi…

Fabrice Combes
Sport24