Menés 2-0 à la pause, les Manceaux ont totalement dominé Nice en seconde période et ont arraché un match nul somme toute logique (2-2).
Compte rendu du match
Après avoir perdu sur la pelouse de Lyon sur des décisions arbitrales pour le moins litigieuses, les Niçois retrouvaient leur stade du Ray, espéraient bien renouer avec le succès et confirmer ainsi un excellent début de saison. Face à eux, se dressait une équipe mancelle qui venait de s’incliner contre Toulouse, mais qui avait auparavant aligné trois succès consécutifs. Autant dire que ce sont deux bonnes surprises de ce début de championnat qui étaient opposées ce soir.
Des Niçois opportunistes
Une chose est sûre, c’est que les retardataires allaient regretter de ne pas avoir vu les premières minutes de ce match. Nice allait en effet enflammer le stade très rapidement. Mouloungui centrait dans la surface et la mauvaise relance de la défense profitait à Faé dont la reprise ne laissait aucune chance à Pelé (1-0, 2e). Dans la foulée, Mouloungui frappait au-dessus, Rémy voyait sa frappe contrée (6e) et Hellebuyck sollicitait Pelé sur un coup-franc parfaitement tiré (8e). Les Manceaux avaient été tout près de boire le bouillon mais se remettaient dans le sens la marche, cadenassaient le milieu et portaient le danger sur le but adverse. Si Helstad était un peu court pour reprendre un bon centre de Le Tallec (5e), il fallait un double arrêt réflexe, pour ne pas dire miracle, de Letizi, sur deux corners successifs (20e), pour que Nice préserve son avantage. Ben Frej croyait bien avoir égalisé peu après, mais son but de la tête était très justement refusé pour hors jeu (25e). Nice souffrait, reculait, mais allait crucifier les visiteurs peu après. Rémy profitait d’une nouvelle erreur de la défense pour récupérer le ballon et fusiller Pelé (2-0, 29e). On était même tout près du 3-0 sur un corner repris de la tête par Echafnoui, mais le ballon passait de peu à côté des buts sarthois. Si Le Tallec obligeait Letizi à une nouvelle parade sur une belle reprise (35e), ce sont bien les Niçois qui regagnaient les vestiaires avec deux buts d’avance.
Le Mans a des ressources
De retour sur le terrain, les Aiglons commettaient l’erreur d’abandonner le ballon aux visiteurs qui régnaient en maître au milieu du terrain. C’est pourtant Hellebuyck qui se procurait la première occasion, mais sa puissante volée passait de peu hors du cadre (48e). Un échec d’autant plus dommageable que les Manceaux réduisaient la marque dans la foulée. Un coup-franc de Coutadeur était dévié de la nuque par… Hellebuyck qui trompait un Letizi pas non plus irréprochable sur ce coup (2-1, 49e). Mangés physiquement, les Niçois attendaient l’occasion de contrer mais ne parvenaient pas à aligner deux passes et se mettaient de plus en plus en danger. Heureusement pour eux, les Sarthois péchaient un peu au niveau du dernier geste et peinaient à se mettre en position de frappe, que ce soit dans le jeu ou sur les multiples corners obtenus. Comme ni Rémy (70e), ni Maïga (73e) ne faisaient de miracle sur coup-franc, le score n’évoluait pas. Il ne se passait plus grand-chose jusqu’à une tête terrible de Maïga qui s’écrasait sur le poteau et revenait dans les pieds de Lamah qui crucifiait Letizi d’une reprise terrible (2-2, 86e). Une égalisation méritée pour des Manceaux qui avaient fait le jeu lors de cette seconde période et qui pouvaient lever les bras au coup de sifflet final car ce nul équivaut presque à une victoire. Un nul qui peut satisfaire les deux équipes qui restent dans les hauteurs du classement.
Le jeu et les joueurs
Au final, Nice ne regrettera sans doute pas ce partage des points, car les Aiglons ont été globalement dominés. Mouloungui a néanmoins réalisé un début de match tonitruant mais s’est éteint en seconde période, à l’image de son équipe. Seul Rémy, auteur d’une belle prestation ponctuée d’un but, a porté quelque peu le danger après la pause, mais il semblait émoussé physiquement. Hellebuyck a été intéressant sur coups de pied arrêtés, mais c’est lui qui dévie le ballon pour le premier but du Mans. Sur ce coup, Letizi a été loin d’être irréprochable, mais cela ne doit pas faire oublier ces deux arrêts réflexes exceptionnels réalisés à la 20e minute.
Chez les Manceaux, il y a un joueur qui rayonne vraiment, c’est Helstad. Il a été un poison constant pour la défense niçoise et il ne lui a manqué qu’un but. Coutadeur a également livré un match plein au milieu du terrain et c’est en partie grâce à cela que le MUC a dominé la fin de match de la tête et des épaules. Stromstad a été beaucoup plus discret que son coéquipier norvégien et c’est par Le Tallec que le danger est venu le plus souvent. On notera également les deux visages de Baal, dans le coup sur les deux buts niçois, mais auteur d’une bien meilleure seconde période, notamment grâce à son apport offensif. La défense sur les côtés reste cependant le maillon faible du Mans.
Vincent Armillon
Sport24