Le Stade Rennais s'est imposé sur sa pelouse face à Nice (1-0). Après trois matches nuls consécutifs en championnat, les Rennais, maladroits dans la finition, se sont tout de même imposés face à des Niçois transparents.
RENNES - NICE : 1-0
But: Briand (51e) .
C'est en favoris que les Niçois se sont présentés sur la pelouse du Stade de la Route de Lorient. Cinquième avec 10 points, Nice faisait figure d'équipe en forme: un Rémy flamboyant déjà auteur de 4 buts, une prestation de premier ordre face à Lyon (non récompensée) et un Frédéric Antonetti, qui malgré le pillage estival de son effectif tire toujours la quintessence de son groupe. Pour Rennes la donne est différente: Briand tarde à retrouver son niveau, le système défensif est souvent remanié par Guy Lacombe et le doute s'installe en championnat puisqu'il faut remonter à la 3e journée pour voir Rennes décrocher les 3 points.
C'est pourtant les Rennais, qui sans réellement convaincre, ont remporté ce duel. Un grand Letizi et une récurrente maladresse dans le dernier geste chez les Bretons ont longtemps maintenu l'illusion (comptable) que les deux formations faisaient jeu égal. Dès les premières minutes, les Rennais impriment leur rythme et exercent, sans relâche, une pression offensive dans le camp niçois. Letizi sauve les apparences d'autant plus facilement que si les hommes de Guy Lacombe se montrent très brillants et inspirés dans la construction de leurs actions, ils le sont beaucoup moins quand il s'agit d'être décisif dans la zone de vérité.
Leroy et Pagis font étalage de leur complicité et de leur aisance technique, Briand mouille de nouveau le maillot (même s'il espérait en porter un autre il y a quelques semaines) et se montre très incisif dans ses prises de balle. Bref de quoi donner à Antonetti l'énergie vocale pour invectiver ses joueurs malgré la grosse ambiance générée par les supporters rennais. Guy Lacombe se fait également quelques sueurs froides quand Moulougui (11e) adresse un centre puissant devant Douchez que Rémy ne peut reprendre. Ce même Mouloungui trouvera involontairement la barre transversale de Douchez (26e) en manquant son centre.
Enfin Briand
A la mi-temps, les deux équipes se quittent sur un score nul et vierge. Antonetti réclame de la rigueur et de l'engagement dans les vestiaires. De son côté, Guy Lacombe redoute les regrets en fin de match si la finition continue de fuir sa formation. Il va vite être rassuré. A la reprise, Rennes joue avec le même allant offensif et Nice ne sort toujours pas de sa torpeur. Victime d'une vilaine faute, Bamogo se fait justice quelques secondes plus tard d'un tacle guère plus esthétique sur MBia. Sur le coup franc qui suit, Leroy déborde côté droit et centre parfaitement pour Briand qui fusille de la tête un Letizi jusqu'ici héroïque.
Quand Rémy (60e), d'un coup tête, semble enfin faire plier Douchez, c'est Thomert, revenu aux arrières postes, qui sauve sur sa ligne les 3 points promis à son équipe. Rennes s'impose finalement et revient à hauteur de Nice avec 10 points. Une bonne opération avant la réception du leader lyonnais.
LA DECLA : Guy Lacombe (entraîneur de Rennes)
"Ce sont trois points qui font du bien, mais qui sont surtout mérités sur l'ensemble du match. On gagne par la plus petite marge d'écart, mais on aurait dû plier le match en première période. A la mi-temps, j'ai dit aux gars d'insister, d'insister encore, car ça allait venir. On était bien physiquement et on aurait pu lutter jusqu'au bout. C'est, quelque part, un match-référence car, en face, ce n'était pas n'importe quel adversaire, ni n'importe quel gardien. Lionel (Letizi), je le connais bien, j'ai gagné la Coupe de la ligue avec lui dans les buts, alors vous pensez! Ce soir, les gestes offensifs étaient justes, on a seulement manqué d'un peu de réussite pour corser l'addition. J'espère que l'on va démarrer une petite série désormais..."
Felix BOLLLEZ
Eurosport