Promu gardien numéro un de l’OGC Nice après le départ d’Hugo Lloris, Lionel Letizi retrouve une deuxième jeunesse dans le but azuréen. A 35 ans, l’ancien Parisien, également formateur du Colombien David Ospina, ne cache pas son plaisir.
Les belles heures de Lionel Letizi sur les terrains français semblaient déjà loin pour les amateurs de la Ligue 1. Une victoire en Coupe de France décrochée avec le PSG face à l’Olympique de Marseille en 2006 restait en effet le dernier fait d’armes du Niçois. S’en est suivi un passage raté aux Glasgow Rangers avant un come-back dans le club de ses débuts, l’OGC Nice. Un retour dans l’ombre du jeune et prometteur Hugo Lloris. Et une part de succès dans les conseils de la nouvelle révélation du championnat de France. Mais tout s’est bousculé cet été lors du départ du néo international vers Lyon, Letizi retrouvant une place de titulaire dans la cage du GYM. « Je suis toujours prêt à jouer, explique le gardien à Football365. A partir du moment où Hugo est parti, c’était plutôt logique. S’il était resté, je serais resté doublure et il n’y aurait pas eu de problème. »
Lionel Letizi a donc repris du service à un moment où il ne s’y attendait peut-être pas. Deux ans après son retour de Glasgow et une première possibilité de raccrocher les crampons, l’ancien gardien messin retrouve ses sensations et réalise un début de saison convaincant. « Les repères reviennent facilement. Ce n’est pas évident mais c’est une question d’état d’esprit pour renouer avec la compétition. Une fois qu’on a repris le rythme du championnat, ça va. » Si cette promotion n’a rien d’un nouveau départ, l’international français (quatre sélections) profite à 35 ans de ces moments qui s’étaient faits rares lors de ses deux dernières saisons. Du coup, le temps pour quitter le stade du Ray les soirs de match se fait plus long. Et la communion avec les supporters aussi. « Quand on arrive en fin de carrière, il faut bien profiter », avoue l’ancien joueur du PSG. Et s’il prend autant de plaisir sur le terrain, Letizi doit tout de même faire face à la concurrence du jeune gardien colombien David Ospina, arrivé lors du dernier Mercato pour rependre progressivement le flambeau.
« Dans le football, ça va vite, explique Letizi. La pression est toujours là parce qu’il faut être performant et avoir des résultats. Mais je la vis différemment. » Comme il l’a fait avec Hugo Lloris, l’une des missions du Niçois est de former son remplaçant, déjà très prometteur. « J’essaie de lui faire un peu découvrir le football français le temps qu’il s’adapte. Je lui donne une petite expérience du football et du poste de gardien. J’essaie aussi de l’aider pour que son adaptation se passe rapidement. » En fin de contrat à la fin de la saison, Letizi avoue ne pas encore avoir réfléchi à son avenir. « Pour l’instant, je n’y pense pas trop. Je fais ma saison tranquillement et je ferai un point au mois d’avril. C’est difficile de se fixer des limites tant qu’on est bien. C’est l’envie qui décide si on continue ou pas. » Et pour le moment, l’envie est toujours là …
Nicolas COUET
Football365