Une nouvelle fois battu par Nice à Louis-II à l’occasion du 40e derby azuréen (1-2), Monaco reste scotché en bas de tableau. La crise couve et Ricardo peut commencer à compter ses jours.
Compte Rendu du match
Toujours très chaud, le derby azuréen entre Monaco et Nice opposait deux équipes en quête d’un nouveau souffle. La rencontre s’annonçait serrée, les trois dernières confrontations s’étant soldées par autant de nuls. A cette occasion, Ospina faisait ses débuts dans la cage des Aiglons en lieu et place de Letizi, blessé.
Le spectacle au rendez-vous
Le début de match était favorable au Niçois. Plus agressifs et utilisant mieux la largeur du terrain, ils mettaient régulièrement leurs adversaires en difficulté. C’est d’ailleurs sur un débordement et un centre de Rool que les Aiglons trouvaient la faille. A la réception, Rémy déviait de la tête dans la surface. Simic manquait son dégagement et Bamogo, à l'affût, n'avait plus qu'à mettre le ballon au fond (0-1, 9e). Le tournant de la période arrivait quelques minutes plus tard quand Apam percutait son coéquipier Cid. Ouvert au cuir chevelu, ce dernier devait céder sa place à Hognon (14e). La défense rouge et noire commençait alors à perdre ses repères. Meriem en profitait pour adresser une superbe ouverture de 30m à Alonso. L'Argentin se retrouvait seul face à Ospina mais perdait son duel (22e) ! Dans la foulée, le jeune gardien colombien devait sauver les meubles devant Meriem (23e) et Park (24e). A force de plier, l’arrière garde des Aiglons finissait cependant par rompre. Apam fauchait ainsi Meriem dans la surface. M. Bré n’hésitait pas une seconde et désignait le point de penalty. Cufré se chargeait de transformer en force sous la barre (1-1, 38e) ! Ce n’était finalement que justice et le score de parité à la pause n’avait rien d’un scandale.
Malgré Park…
Curieusement, l’ASM, qui avait mieux fini, connaissait encore des problèmes à l’allumage au retour des vestiaires. Systématiquement en retard, le club de la Principauté multipliait les fautes. Sur l’une d’elles, Hellebuyck frappait un coup franc de 25m qui heurtait le poteau gauche de Ruffier. Faé avait bien suivi et propulsait le ballon au fond (1-2, 56e) ! Ricardo avait beau lancer le jeune Mollo (premier match en Ligue 1), les choses ne s’arrangeaient guère pour les locaux. Ces derniers pouvaient même s’estimer malheureux quand Park, lancé en profondeur, trouvait le poteau droit d'Ospina sur une magnifique demi-volée (65e). Le Sud-Coréen était d’ailleurs bien le seul à inquiéter les Niçois même si ses têtes (80e et 84e) ne trouvaient pas le cadre. Pour couronner le tout, Leko, entré en jeu vingt minutes plus tôt, était expulsé pour s'être essuyé les crampons sur Modeste (88e). Le score, lui, n’évoluait plus. Pour rappel, Monaco n'a plus battu Nice à Louis-II depuis le 19 octobre 1996. Les Rouge et Blanc sont désormais 15es.
Le jeu et les joueurs
Les affaires monégasques ne s’arrangent pas, tant au niveau comptable qu’au niveau de l’animation. Sans projet clair, les hommes de Ricardo se contentent trop souvent d’un jeu direct vers ses attaquants, Nimani et Park. Le premier a été plutôt maladroit. Le second en revanche a été l’homme le plus dangereux de son équipe. Au milieu, Meriem, qui fêtait son 29e anniversaire, a souvent fait la différence individuellement. Il est à l’origine du pénalty, transformé par Cufré. Hormis son but, le défenseur argentin a souffert face à Bamogo et Rémy. Modesto a connu encore plus de problèmes devant Ben Saada et Rool, qui a profité d’un marquage trop lâche d’Alonso pour multiplier les montées. La palme revient néanmoins à Leko, resté seulement vingt minutes sur la pelouse.
Nice est décidément la bête noire des Monégasques. Les Aiglons ont parfaitement réussi leur coup. Le jeune gardien Ospina n’y est pas pour rien. Rassurant dans les airs comme sur sa ligne, le Colombien a prouvé qu’il était plus qu’une doublure. La défense rugueuse (Rool, Apam et Diakité ont été avertis), a relativement bien tenu le coup. Les Aiglons ont surtout gagné la bataille du milieu. Hellebuyck et Faé sont les grands artisans du but de la victoire. Devant, la mention spéciale revient à Bamogo, auteur de l’ouverture du score.
Nicolas Cerbelle
Sport24