Nice, qui s'est imposé 1-0 face au Paris Saint-Germain samedi, vient d'aligner cinq matches sans défaite et pointe à la sixième place du classement de la Ligue 1 ; mais les Aiglons refusent de s'emballer.
Les Azuréens, qui ont signé leur quatrième succès consécutif à domicile face aux Parisiens, ont résisté en fin de rencontre aux coups de boutoir des hommes de Paul Le Guen, devenus très actifs avec les entrées en jeu en seconde période de Ludovic Giuly et Mateja Kezman.
"On était un peu émoussés physiquement avec ces trois matches dans la semaine mais on a bien tenu et, je crois, fait une défense héroïque", a commenté Frédéric Antonetti, rendant hommage à la solidarité de son équipe.
L'entraîneur niçois a réservé une mention particulière à ses anciens "qui ont tenu la baraque et montré l'exemple".
Le compliment s'adresse notamment au capitaine Olivier Echouafni, qui a confirmé l'analyse de son coach.
"On a essayé de montrer la voie car en face il y avait du beau monde et du répondant et il fallait montrer notre détermination d'entrée", a-t-il dit. "Je crois que l'on a fait un beau match et qu'on a réussi à maîtriser en faisant front à la fin. Cette victoire va faire du bien au moral, elle conclut une belle semaine".
Les jeunes n'ont pas été en reste, à l'image du buteur Eric Mouloungui, remplaçant opportuniste de Loïc Rémy, sorti dès la neuvième minute sur blessure.
LA MANIÈRE EN PRIME
"Le coach nous dit toujours que c'est la motivation qui fait la différence", a confié l'attaquant gabonais. "J'ai essayé de la montrer, j'ai gardé confiance, par exemple après l'arrêt réflexe de (Mickaël) Landreau sur ma tentative de la tête, et la concrétisation a été au rendez-vous."
Au-delà du succès, c'est surtout la manière et la qualité du jeu déployé par les protégés de Frédéric Antonetti qui ouvre de belles perspectives à une équipe dont l'effectif a été judicieusement renouvelé après de nombreux départs.
Nice commence à trouver une vraie cohésion qui lui permet de rivaliser avec des clubs au budget nettement plus important.
Frédéric Antonetti se garde pourtant de tout triomphalisme.
"On va pouvoir travailler dans la tranquillité et la sérénité", a-t-il dit. "Les premières places, ce n'est pas pour nous. Il faut rester humbles."
Ce qui importe avant tout à l'entraîneur de l'OGC Nice, c'est de voir ses jeunes progresser.
"Ils vont continuer à apprendre et dans un an, on saura encore mieux gérer les matches", a-t-il prédit. "Et si d'aventure les choses se concrétisent plus vite, ce sera du bonus."
Etienne Ballérini
Reuters