Lorient n'y arrive pas

Lorient a confirmé ses difficultés à domicile en s’inclinant face à Nice (0-1). La domination des Merlus n’a pas été assez tranchante pour freiner la spirale positive des Aiglons.

Compte Rendu du match
Invaincu depuis 5 journées, Nice (7e) avait l’occasion de poursuivre sa marche en avant à destination des places européennes à l’occasion de son déplacement à Lorient. D’autant que les hôtes du Moustoir ne sont pas impériaux sur leurs terres où ils n’ont gagné qu’une seule fois depuis le début de saison. Leur dynamique du moment restait néanmoins encourageante après un carton à Saint-Etienne (1-4) et un nul méritant contre Grenoble (1-1).

Echouafni opportuniste
Si Nice devait opérer sans son joueur majeur, en la personne de Loïc Rémy, Gourcuff devait compter avec un effectif décimé par les blessés. C’était le cas des gardiens Cappone et Audard qui laissaient ainsi le n°3 de Lorient, Joinel, faire ses grands débuts en L1 après s’être révélé l’an dernier avec Carquefou. En attaque, le technicien breton choisissait d’y muter Abriel en soutien de Gameiro. Et le duo improvisé menait le premier assaut construit de la rencontre dont seul un arrêt réflexe de Letizi parvenait à mettre en échec (6e). Si les Merlus démontraient de la volonté à combiner rapidement dès l’entrejeu pour s’ouvrir les brèches, la position isolée de Gameiro laissait les joueurs de l’OGC prendre confiance défensivement au point d’y étendre leur légère maîtrise des débats sur l’ensemble du terrain. Moulongui se procurait les premières situations dangereuses de sa formation (3e, 12e). Mais c’est Echouafni, profitant d’un contre favorable sur un coup-franc lointain d’Hellebuyck, qui trouvait la faille en prenant Joinel à contrepied (0-1, 24e). L’addition aurait pu devenir encore plus corsée pour les Bretons si Mouloungui avait conclu son accélération par le but du break (25e). Pris au piège, les locaux ne parvenaient pas à solliciter Letizi, balbutiant leurs assauts malgré une aptitude, seulement séquentielle, à mettre du rythme à la rencontre.

Lorient, une domination vaine
Christian Gourcuff tirait les leçons de l’échec tactique de la première période et lançait Vahirua dans le bain dès le retour des vestiaires. Un changement qui permettait à Abriel de retrouver son poste de milieu relayeur. Mais malgré ce rééquilibrage au sein du collectif lorientais, Nice allumait une nouvelle mèche par l’intermédiaire d’Hellebuyck qui frôlait le cadre sur une frappe des 25 mètres (49e). Les Merlus rencontraient les mêmes approximations balle au pied dont les nombreuses mésententes les empêchaient de prétendre à l’égalisation. Au-delà de la demi-heure de jeu, ils parvenaient néanmoins à appuyer sur l’accélérateur pour contraindre l’OGC à reculer, au point d’en abandonner ses velléités de contre-attaques. Soro concluait l’une des actions jouées à une touche de balle par Lorient en trouvant les gants de Letizi (67e) après une première menace apportée par Genton (66e). Toutefois, l’équipe d’Antonetti restait suffisamment compacte défensivement pour ne pas concéder de situations menaçantes dans sa surface. Sur corner, elle aurait même pu réaliser un break surprise par l’intermédiaire de Kanté (76e). Malgré une dernière occasion d’Ayew (89e), Lorient accumule une nouvelle mésaventure à domicile cette saison. Celle-ci permet à Nice de poursuivre sa spirale positive et de s’emparer provisoirement de la 4e place du classement.

Le jeu et les joueurs
Abriel, positionné dans un rôle d’attaquant de soutien, n’a pas assez influé pour soutenir Gameiro en attaque. Il est réapparu plus à l’aise après le repos lorsqu’il a repris place dans l’entrejeu. L’entrée à la pause de Vahirua a beaucoup apporté à Lorient où la lecture du jeu et la technicité du Tahitien a apporté de la fluidité aux assauts bretons. Namouchi a été peu influent sur le côté droit tandis que, couloir opposé, Morel a beaucoup tenté mais aussi beaucoup gaspillé. Derrière lui, Le Lan a été très discret, manquant souvent l'occasion d'apporter le surnombre en phase offensive côté gauche. Pour ses débuts en Ligue 1, Joinel a parfois manqué d’autorité dans ses interventions.

Dans les cages adverses, Letizi a été impeccable dans les cages niçoises. Le portier des Aiglons a su faire parler son expérience et apporter de la sérénité à une défense qui a souvent été prise à revers en seconde période. Mais dans l’axe, Apam et Kanté ont été impériaux. Hellebuyck a été très présent dans l’entrejeu, toujours aussi apte à cumuler tâches défensives et surnombre lors de ses montées de balle. L’un de ses coups de pied arrêté à amener l’ouverture du score d’Echoufani. Devant, Mouloungui a beaucoup couru mais manque encore de lucidité dans le dernier geste. Bamogo et, à degré moindre, Faé ont en revanche été nettement plus discrets.

Flavien Chailleux
Sport24