Les niçois avaient promis de ne pas prendre ce match de Coupe de la Ligue par-dessus la jambe. Ils ont tenu parole.
Deux buts en première mi temps et un troisième juste après la pause leur ont permis de plier l’affaire sans vaciller et sans puiser dans leurs réserves. « C’est une victoire méritée, estime Frédéric Antonetti.On a abordé le match avec beaucoup de sérieux et à partir de là tout s’est enclenché du mieux possible. On a respecté l’adversaire et on en a été logiquement récompensés. »
Un adversaire cristolien surpris d’entrée de jeu sur un penalty concédé par Abbar sur Bamogo et transformé par Ben Saada, et qui n’allait ensuite faire illusion que durant une vingtaine de minutes avant que les Niçois fassent logiquement parler leur supériorité dans tous les secteurs de jeu. « On savait que ce serait dur, dit l’entraîneur Olivier Frapolli, et qu’il faudrait un exploit pour passer. Car même les équipes de L1 s’amusent rarement au stade du Ray. Le scénario du match ne nous a pas été favorable avec ce penalty très rapide. Ensuite à 2-0 c’est devenu mission impossible. »
Car cette fois, et contrairement à ce qui se passe fréquemment en Championnat, les Azuréens ont eu le bon goût d’enfoncer le clou pour se mettre très vite à l’abri de toute mauvaise surprise. Àla réception d’un bon centre de Ben Saada, Modeste doublait la mise, puis Bamogo, bien décalé par Modeste, venait, de près, tromper une troisième fois Trivino.
Du coup il ne restait plus aux Aiglons qu’à gérer jusqu’au bout leur gros avantage pour décrocher une qualification qui les propulse en quarts de finale et qui commence forcément à leur donner quelques idées. « On atteint un premier objectif », explique Frédéric Antonetti, qui suivra en toute décontraction aujourd’hui le match entre Le Havre et Rennes qui désignera l’adversaire de Nice.
Un entraîneur du Gym qui a encore eu la satisfaction hier de voir son équipe ne pas prendre de but pour la troisième fois de suite, qui a fait souffler plusieurs titulaires, qui n’a pas perdu de joueur puisque la blessure à la cheville de Jeunechamp, sorti à la 27e, est sans gravité, et qui a constaté l’efficacité de ses attaquants, capitale pour la confiance. Cerise sur le gâteau, il a lancé dans la bagarre le jeune Ghanéen Abeiku Quansah, une future pépite, qui en moins de dix minutes a déjà montré certaines facettes de son talent. « C’est une bonne chose. Il sera prêt pour 2013 », a même argumenté l’entraîneur niçois, comme pour bien faire comprendre que lui aussi trouve la date de livraison du futur stade décidément bien tardive.
Jean-Pierre Rivais
L'Equipe